Négociations dans le secteur public: la grève reportée mi décembre?

Par Emelie Bernier 26 novembre 2015
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La ronde des négociations dans le secteur public se poursuit. Les parents seront soulagés d’apprendre que La Commission scolaire de Charlevoix a  confirmé que les journées de grève prévues les 1, 2 et 3 décembre n’auront pas lieu. Cependant, si les négociations achoppent, celles-ci pourraient être reportées aussi tôt que le 7 décembre.

«Pour qu’elle soit légale, il faut qu’on annonce la grève 7 jours de calendrier scolaire en avance.  Si on prend la décision aujourd’hui (mercredi), on ne pourrait pas aller en grève avant le 7 décembre », explique Damien Lapointe, président du Syndicat des enseignants de Charlevoix. 6 jours de grève ont été votés, donc 3 jours de grève sont encore légalement possibles.

«Le gouvernement veut régler ça avant les fêtes, mais pour l’instant, ça piétine. Outre la contre proposition au front commun, on a reçu une proposition spécifiquement pour les enseignants. À prime abord, on la considère inacceptable pour l’instant. Tout est encore pas mal similaire dans leurs demandes », indique le président qui se trouve actuellement en conseil avec la Centrale des Syndicat du Québec. 

« Ils ont coupé un milliard dans les dernières années et  la seule place qui leur reste, c’est dans la convention collective. Ils nous disent : «vous voulez qu’on réinvestisse en éducation? Il faut couper dans la convention collective…» Ils font du chantage! », s’indigne Damien Lapointe.

La semaine dernière, après que ce moyen de pression ait été envisagé par les enseignants représentés par la Centrale des syndicats du Québec, la Commission des relations du travail a ordonné aux enseignants œuvrant dans 9 commissions scolaires, dont celle de Charlevoix, de remettre le bulletin de la première étape comme le prévoyait leur prestation de travail. La Commission des relations du travail, comme les Commissions scolaires,  a évalué que ce moyen de pression portaient préjudice à un service auquel les parents et les élèves ont droit.

Damien Lapointe considère pour sa part que « ce qui porterait préjudice aux élèves, ce serait de ne pas se battre contre les demandes du gouvernement qui augmentent encore le nombre d’élèves par classe et diminuent les services aux élèves ». « Les dernières demandes patronales ne feront que motiver nos membres à se battre», conclut le président du Syndicat des enseignants de Charlevoix.

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