«Nous n'avons jamais reçu de résolution pour acheter l'école à 335 000 $»

Par Eric Maltais 4:17 PM - 20 octobre 2016
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Robert Labbé, le président de la Fondation Françoise Labbé, est catégorique : « Nous n’avons jamais reçu de résolution officielle de la part de la Commission scolaire de Charlevoix (CSDC) confirmant que nous avions une proposition pour nous porter acquéreur de l’école Thomas-Tremblay. Pour cette raison, notre conseil d’administration et celui du Musée des arts contemporains (MAC) de Baie-Saint-Paul n’ont jamais eu à se prononcer sur cette question ».
Réagissant aux propos tenus par le président de la CSDC, Pierre Girard, M. Labbé acquiesce que le président de la CSDC lui a fait une contre-proposition informelle le 12 avril 2016 pour une transaction éventuelle dont le coût d’acquisition serait de 335 000 $. « J’ai demandé à M. Girard de présenter cette proposition à son conseil des commissaires du 12 avril et de me faire suivre la résolution. Celle-ci ne nous est jamais parvenue. La lettre que j’ai écrite à M. Girard fait donc état que nous refusons la proposition qui était sur la table à 500 000 $ et non celle de 335 000 $ dont nous n’avions pas à nous prononcer car nous n’avions jamais eu de document légal », ajoute M. Labbé, lui-même un ancien directeur général de la Commission scolaire. Connaissant sur le bout de ses doigts les rouages administratifs de cette machine, M. Labbé, compte tenu de l’enjeu, s’en est tenu à la procédure officielle.
« Il y a eu de la confusion. Si M. Girard attendait notre position, nous, nous attendions la résolution », dit-il. Pour la suite, M. Labbé confirme qu’il assistera demain à la conférence de presse du MAC à Baie-Saint-Paul. Jacques St-Gelais Tremblay fera alors connaître leurs intentions envers le ministre Sébastien Proulx afin qu’il entretienne les négociations afin que son organisation mette la main sur l’École Thomas-Tremblay. Selon nos informations, le mécène maintient son offre. Aussi, le Festif! aurait recueilli les 2000 noms qu’il souhaitait avec sa pétition en ligne sur les médias sociaux demandant aussi au ministre de voir à une négociation de gré à gré avec les partenaires de Baie-Saint-Paul.
Le président réagit
Pierre Girard, le président de la CSDC qui confirme avoir eu des entretiens avec M. Labbé au cours des dernières heures, rappelle les informations qu’il a lues hier, en conférence de presse.
La lettre que j’ai reçue de M. Labbé dicte ceci : «Le 30 mars dernier, je vous signifiais par écrit le retrait de l’offre d’achat que nous avions déposée, visant à acquérir l’école Thomas-Tremblay. Par la suite, Monsieur le président me présentait une proposition à être validée à la hauteur de 335 000 $. Je m’étais engagé à maintenir le dialogue auprès de Mme Vallée. Cette contre-proposition n’a pas eu de suite».
« Comme vous le savez, le contexte de la vente de l’école Thomas-Tremblay a complètement changé avec l’achat du complexe des Petites Franciscaines de Marie par la Ville de Baie-Saint-Paul. Je vous confirme donc le retrait définitif de la Fondation Françoise-Labbé de la négociation de gré à gré. Je vous réitère les sincères remerciements que je vous adressais dans ma correspondance du 30 mars 2016 », écrit M. Labbé.
Pour M. Girard, il est clair que le dossier venait de connaître son dénouement, d’autant plus que ni le MAC, ni la Fondation n’ont déposé une proposition dans l’appel d’offres public. La venue du mécène aura ranimé la flamme. Aussi, M. Girard confirme qu’il n’a pas discuté de cette résolution le 12 avril 2016.
Maintenant, le président souhaite une réponse rapide du ministre Proulx et confirme qu’il acceptera volontiers, la décision du ministre. « Nous souhaitons une conclusion heureuse. Si le ministre souhaite que le MAC achète l’école et règle notre problème de financement en même temps, nous serons tous heureux ».

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