L’hôpital de La Malbaie aucunement prioritaire…

Par Eric Maltais 12:14 PM - 4 mai 2017
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Jacques Tremblay, prêt pour livrer une nouvelle bataille

Jacques Tremblay, l’ex-président de la coalition pour la sauvegarde de l’hôpital de La Malbaie, aussi conseiller municipal, croit qu’il faudra peut-être restructurer cet organisme de pression afin de mobiliser les gens et faire débloquer le projet d’agrandissement prévu d’ici… 2025!
Le projet, selon le principal intéressé, semble reléguer aux calendes grecques par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Il souhaite aussi sonner l’alarme quant à la desserte de services et mobiliser toute la région cette fois afin que Charlevoix obtienne les soins que sa population mérite.
«Hier à la période de question à l’Assemblée nationale, à la question posée par la députée de l’Opposition officielle Diane Lamarre à savoir quand allez-vous annoncer l’agrandissement du Centre hospitalier de La Malbaie, le ministre Gaétan Barrette a répondu qu’il était seulement inscrit en phase un des priorités, alors cela signifie que le projet peut débloquer d’ici 2025! », a expliqué M. Tremblay, ex-directeur de l’hôpital. Les travaux deviendraient nécessaires en raison de l’état vétuste du bâtiment.
Selon lui : « Il resterait encore peut être sept ans avant une annonce de la part des dirigeants de la Société québécoise des infrastructures et à partir de ce moment, il faudra encore attendre une couple d’années avant que le conseil des commissaires de la Commission scolaire de Charlevoix prenne position quant à l’avenir de l’École Marguerite-Bourgeois dans le but de laisser la place pour un agrandissement, considérant l’espace restreint ».

M. Tremblay ironise : « Cela signifie que bien des personnes âgées de 65 ans aujourd’hui ne pourront assister à l’inauguration de notre super clinique. »

Jadis défenseur d’un hôpital multidisciplinaire, M. Tremblay croit aujourd’hui que Baie-Saint-Paul est devenue l’hôpital régional à la suite de la construction de son nouveau bâtiment. Un hôpital régional doit alors offrir des spécialités obligatoires comme la gériatrie, l’ophtalmologie et l’urologie, entre autres, qui touchent une population vieillissante. Pour maintenir ces services, il faut un certain volume pour attirer les médecins.
« Dans mon temps, nous avions opté pour déplacer les spécialistes plutôt que les patients. Aujourd’hui, les directions ont opté pour l’option contraire. Je dirais que nous risquons même de perdre notre département d’obstétrique dans Charlevoix parce que si les femmes décident d’aller accoucher à Saint-Sacrement de Québec, là où travaille le médecin qui les suit pendant leur grossesse, nous n’aurons plus suffisamment d’actes à poser à Baie-Saint-Paul pour maintenir la spécialité », poursuit-il. Le déclin de la population, maintenant autour de 28 500 personnes, n’aide en rien quant aux volumes d’actes médicaux à livrer.
M. Tremblay pense que relancer une coalition régionale permettrait aussi de lutter pour permettre aux personnes vivant dans les secteurs les plus éloignés de Charlevoix, comme Baie-Sainte-Catherine, d’obtenir une compensation financière en considérant les distances à parcourir pour obtenir les soins.
Il cite en exemple les gens de Havre-Saint-Pierre, sur la Côte-Nord, qui reçoivent une compensation lorsqu’ils doivent se rendre à Sept-Îles pour recevoir des soins.

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