Les profs refusent d’appuyer la Commission scolaire

Par Eric Maltais 9 juillet 2015
Temps de lecture :

La situation devient de plus en plus délicate à la Commission scolaire de Charlevoix. Pour une 3e assemblée consécutive, un groupe d’employés s’est présenté pour manifester leur insatisfaction en regard à la gestion de leur organisation.

Cette fois, les spécialistes en musique, anglais et éducation physique, par le biais de Simon Fortin, en avaient contre le fait qu’une entente intervenue lors d’une négociation de certains critères généraux de répartition des fonctions et responsabilités n’a pas été respectée lorsqu’est venu le temps de voir à l’attribution des tâches en vue de la prochaine année.

Dans les faits, les spécialistes reçoivent une invitation pour préparer la répartition du travail  à travers les écoles de la commission scolaire à chaque année. M. Fortin parle de l’affectation de 17 professeurs qui doivent de partager 832 périodes dans trois matières sur un cycle de neuf jours à l’intérieur de 14 écoles en tenant compte des contraintes physiques, organisationnelles et de demandes particulières pour que chaque enfant ait son cours d’éducation physique, d’anglais et de musique.

La grogne a donc été soulevée lorsque, à la dernière minute, de nouveaux critères sont survenus qui ciblaient directement des professeurs ou des situations. Ces cas, selon M. Fortin, auraient dû être analysés plus tôt en comité afin de remédier à la situation. Rendus en juin pour traiter ces dossiers, tous manquent de temps pour y arriver, la fin des classes nécessitant de nombreuses implications de la part du corps professoral.

Aux dires de M. Fortin, les spécialistes sont très collaborateurs et respectueux de la situation qui prévaut dans les écoles, acceptant souvent des surcharges de travail pour le bien de tous. Ils souhaitent donc une véritable consultation.

Prenant connaissance lors de l’assemblée de cette situation, le président de la Commission scolaire, Pierre Girard, a suggéré aux employés de présenter ce genre de situation en premier lieu dans un comité de travail plutôt qu’en séance publique. Il a confirmé la bonne entente entre les parties, tout en saluant l’excellent travail de leur représentant syndical Damien Lapointe, et la volonté du conseil de voir leurs professeurs s’épanouir dans un climat de confiance mutuelle.

Appelé à se prononcer sur le fait que les professeurs voulaient se sentir appuyer par la direction de la Commission scolaire, M. Girard a saisi la balle au bond pour lancer : « Nous attendons toujours l’appui des professeurs dans le dossier de la fusion des commissions scolaires mais nous ne l’avons toujours pas reçu ».

Questionné sur le sujet après l’assemblée, le représentant syndical se sentait plutôt mal à l’aise : « Nous avons tenu une rencontre en compagnie de 25 délégués de notre réseau et ils n’ont pas voulu les appuyer. Ils disent qu’ils leur manque des informations, qu’ils aimeraient aussi en savoir davantage sur ce que pourrait être le nouveau modèle ».

Écoutant cette réponse, le président Girard a lancé : « Je suis disponible n’importe quand pour aller les rencontrer, pour répondre à leurs questions. Il suffit de planifier la rencontre ».

Du bout des lèvres, M. Lapointe a soulevé le fait que certains de ses membres aimeraient savoir, par curiosité, comment pourrait s’organiser le travail sous une autre gouvernance.

Partager cet article