Le Trait d'union, un pont entre deux rives

Par Emelie Bernier 9 mars 2009
Temps de lecture :

Depuis 1995, Jean-Claude Talbot anime les rencontres du groupe d’entraide pour les aidants familiaux, le trait d’union. Celles-ci ont lieu un lundi chaque mois. Y assistent entre 3 et 8 personnes, un chiffre qui peut sembler modeste, mais qui ne remet pas en cause la pertinence de ce groupe ouvert à tous, selon l’intervenant social en soutien à domicile pour le CLSC qui a pris l’initiative de le créer.

«Je sentais qu’il y avait un besoin à ce niveau-là. Le trait d’union, c’est un espace d’échanges entre aidants. On vient ici pour partager le trop-plein et rencontrer des gens qui vivent les mêmes choses que nous. Parfois, on a des sujets préétablis, selon les demandes des participants, mais la plupart du temps, j’agis seulement à titre de catalyseur et les discussions se font entre proches aidants. »

Partant du principe que ceux-ci ont souvent des parcours et des préoccupations similaires, le Trait d’union permet de briser l’isolement des aidants, de les déculpabiliser en leur faisant prendre conscience qu’ils ne sont pas les seuls à douter, à avoir peur, à être découragés parfois. « Il arrive que les uns brassent la cage aux autres, qu’ils les incitent à se faire aider, à prendre des pauses. Ce n’est jamais si bien compris que quand c’est un autre aidant qui vous le dit », croit Jean-Claude Talbot.

Les services offerts aux aidants sont aussi à l’ordre du jour. «Il y a beaucoup de services, il faut les utiliser pour éviter de se rendre malade! Ce n’est pas mieux, car alors, l’aidant et l’aidé se retrouvent à l’hôpital! »

Des gens qui fréquentent le Trait d’union, Jean-Claude Talbot dresse un inventaire éclectique. « Récemment, une jeune fille qui s’occupe de sa grand-mère est venue. Ce sont souvent des hommes ou des femmes qui prennent soin de leurs conjoints, des frères et des soeurs qui se relaient auprès de leurs parents, même parfois des amis. Certains laissent leur emploi pour s’occuper d’un pair, beaucoup sont épuisés. Chacun a son histoire, unique. Nous leur offrons une soupape pour évacuer le trop-plein.»

La prochaine rencontre du Trait d’union aura lieu ce soir, lundi 9 mars 2009 au CLSC de Charlevoix, au 535, boulevard de Comporté à La Malbaie. La confidentialité est assurée.

Partager cet article