Le Moulin de la Rémy en fonction dès cet automne

Par Gilles Fiset 3:17 PM - 15 août 2018
Temps de lecture :

Grâce à un investissement de 800 000 $, le Moulin de la Rémy produira de la farine cet automne et, si tout se passe pour le mieux, recevra ses premiers touristes dès l’été 2019.

Par Gilles Fiset
C’est l’entreprise Pierre du Moulin, désignée comme opératrice du moulin patrimonial de la Rémy, qui a démarré le projet cet été.
« Si tout se passe comme prévu, on devrait commencer les activités du moulin en novembre. On va lancer le tout assez tranquillement. Il va d’abord y avoir un professionnel du métier qui viendra de France pour former le meunier et après, on mettra la production en marche », explique Rudy Laixhay, propriétaire de l’entreprise Pierre du Moulin.
« Il ne roulera pas à plein régime tout de suite au départ. Pour la première année, on devrait moudre, je pense, 120 tonnes d’écrasement de blé local et 80 tonnes de blé durum de l’Est du Canada pour les entrepreneurs de France », explique M. Laixhay.
À plein rendement, le moulin devrait produire 2 500 tonnes d’écrasement de blé. Mais à ce niveau, les champs de l’entreprise Rudy Laixhay ne pourront suffire à la tâche pour approvisionner le moulin patrimonial. Ce dernier espère donc que plusieurs agriculteurs de la région se joindront à lui pour alimenter le moulin en blé ou même en d’autres céréales. «L’objectif est de transformer le blé de la région le plus possible et de produire de plus en plus de farine de céréales de spécialités comme l’épeautre et le sarrasin par exemple », énonce M. Laixhay.
Les céréales envoyées au moulin seront moulues sur pierre et donc transformées en farine plus grasse, plus riche et donc un produit bien plus nourrissant pour le principal acheteur pour l’heure, la boulangerie À Chacun son pain.
Les sommes investies dans les rénovations, principalement par Pierre du Moulin, mais aussi dans une moindre mesure par Héritage Charlevoix, vont permettre au moulin patrimonial de retrouver sa vocation première, la production de farine, et ainsi assurer une certaine rentabilité. Cette rentabilité serait impossible à atteindre avec les seules visites touristiques ou la vente de farine en petites quantités à des particuliers, selon Rudy Laixhay.
Les touristes, quant à eux, devraient avoir accès au Moulin à l’été 2019, question de se concentrer sur la production d’abord et de limiter les problèmes de salubrité des lieux avant qu’un chemin soit tracé pour en permettre la visite sans affecter les activités de transformation.
Pour l’instant, les rénovations ne touchent pas la boulangerie qui a été la proie des flammes en 2016. Aucun plan n’a encore été avancé quant à sa remise en fonction. « Une chose à la fois », conclue M. Laixhay.
 
 

Partager cet article