Le Festif! rencontre le Paléo Festival

Par Emelie Bernier 9:23 AM - 19 octobre 2018
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Charles Miller et Clément Turgeon ont rencontré des membres de l’équipe du Paléo Festival Nyon hier à Québec.

Avec un budget de 40 millions $ et plusieurs dizaines d’employés permanents, le Paléo Festival Nyon, qui se tient depuis 43 ans dans des champs en périphérie de la ville de Nyon en Suisse, est un des plus gros événements du genre sur le vieux continent. Clément Turgeon et Charles Miller, du Festif!, ont eu la chance de rencontrer le fondateur, Daniel Rossellat et quelques membres de l’équipe du Paléo, un moment inspirant, aux dires des principaux intéressés.
«Ils ont chaque année un village du monde, un spot dans leur festival où ils rendent hommage à une ville, un pays. Cette année, c’est le Québec et ils sont venus ici pour recruter des artistes, entre autres. On leur a dit que le Festif! avait un peu leur philosophie et ils ont voulu nous rencontrer. C’était franchement inspirant », explique Clément Turgeon.
Avec un achalandage de 230 000 personnes, le Paléo peut difficilement se comparer au Festif!, mais les deux événements partagent des valeurs communes. «Leurs débuts nous ressemblent, Daniel Rossellat avait 22 ans, il a parti ça un peu «à la botch », et c’est devenu un énorme festival! Ils ont des valeurs de développement durable depuis les années 1970, ils ont grossi, oui, mais pas trop rapidement, un peu comme nous. Ils tenaient à garder leurs valeurs, leur qualité de service, limité le nombre d’entrée », poursuit le dg du Festif!.

(Source:internet, photo de Lionel Flusin)
Le Paléo Festival, contrairement au Festif!, a lieu dans un champs, en périphérie de la ville, un environnement plus facile à contrôler, selon le dg du festival charlevoisien. « Ils n’ont aucune sécurité, pas de fouille pour l’accès au site, c’est une philosophie très libre! Et ils ont été précurseurs dans bien des domaines. Ils investissent beaucoup d’argent dans l’expérience des festivaliers , précise-t-il. Par exemple, un demi million$ est dévolu annuellement seulement en innovation.
« La croissance, leur façon de voir les choses, ça ressemble à comment on le pense! Ils ont pris des décisions qui, à court terme, ne rapportent pas, mais à long terme, oui. C’est une machine inimitable et unique et c’est ce qu’on fait aussi : on rajoute des petits détails qui font que le Festif! est Le Festif!. Les rencontrer nous confirme que de prendre des décisions un peu risquées, d’avoir du flair, de connaître notre événement, c’est la bonne voie! », constate Clément Turgeon.
Des collaborations pourraient voir le jour entre les deux festivals. « On a une invitation officielle, mais le Paléo se déroule juste après le Festif! », remarque M. Turgeon, soulignant que sa petite équipe est déjà à pied d’œuvre pour organiser la 10e édition de l’événement charlevoisien qui promet d’en mettre plein la vue.
Fait cocasse, Daniel Rossellat est aujourd’hui maire de la ville de Nyon. «C’est peut-être ça la solution dans 20 ans », rigole Clément Turgeon.

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