Le Canada à vélo: rouler sur 169 km à 39oC, c’est… l’enfer

Par Gilles Fiset 4:36 PM - 25 juillet 2018
Temps de lecture :

Photo : Courtoisie

Alors que le Charlevoisien Robert Demers poursuit sa traversée du Canada à vélo en roulant à travers les plaines de l’Ouest, une vague de chaleur rend l’aventure presque dangereuse.Par Gilles Fiset
En quittant les difficiles montées des Rocheuses pour rouler sur les grandes étendues à la topographie monotone des Plaines, Robert Demers s’attendait à vivre sa plus belle semaine de vélo en partant de Calgary le 15 juillet dernier, c’est tout l’inverse qui s’est produit.
C’est d’abord la chaleur qui a accablé le cycliste de 70 ans, dès son départ de Calgary pour la Saskatchewan, lors d’une vague de chaleur de deux jours comme on en supporte peu au Québec.
« C’était dur, vraiment dur, l’enfer même », s’exclamait M. Demers dimanche soir dernier, lors de l’entrevue téléphonique.
« Personne dans notre groupe de 32 participants n’avait encore roulé dans des conditions semblables », ajoute-t-il en précisant que tous les cyclistes ont été incommodés d’une façon ou d’une autre par la température et de diverses façons. « En plus de devoir supporter la chaleur vraiment écrasante, on a eu mal au derrière comme jamais. On transpirait tellement que ça finissait par nous irriter le siège et c’était très pénible à supporter » confie le cycliste charlevoisien.
La vague de chaleur a atteint son maximum le lendemain 17 juillet, alors que le groupe de Québécois a dû se taper 169 km par une température de 39oC à l’ombre. « L’ordinateur du vélo d’un des cyclistes à côté de moi affichait une température de 46,8oC près de la route et en plein soleil », affirme Robert Demers.
Il fallait constamment penser à se réhydrater. « Je buvais toutes les dix minutes, même si je n’avais pas soif. Quand tu as envie de boire, c’est que tu commences déjà à te déshydrater. J’ai bu presque une dizaine de bouteilles de « Gatorade » durant la journée, en plus de manger constamment des barres tendres et des trucs sucrés pour me donner de l’énergie comme des biscuits ou des jujubes », explique le septuagénaire.
Après la chaleur, c’est le vent qui s’est mis de la partie. « À partir du 18 juillet, la chaleur a diminué, mais il y a eu une très grosse augmentation des vents contraires et ça aussi ça a été pénible », commente M. Demers. Le vendredi 20 juillet, le groupe a même dû avaler plus de 160 km avec un vent de face d’une trentaine de km/h et des rafales allant jusqu’à 60 km/h. « C’était épuisant, on n’avançait pas », se rappelle Robert Demers. Heureusement, à partir du dimanche 22 juillet, les conditions sont redevenues plus favorables et notre Charlevoisien a pu vivre une belle journée en complétant plus de 150 km entre Moose Jaw et Fort Qu’Appelle.
La traversée de la Saskatchewan a donc été pour le moins pénible.
« Heureusement, que c’était ma tasse de thé de faire de longues distances, sans ça, je n’aurais pas passé au travers », avoue M. Demers qui sera à Winnipeg au Manitoba le 26 juillet.
Robert Demers est parti de Vancouver le 2 juillet dernier pour réaliser son grand rêve, traverser le Canada à vélo. Une épopée de 5 000 km à boucler en 52 jours. Pour ceux qui voudraient suivre les aventures de Robert Demers au jour le jour, il leur suffit de se rendre sur sa page Facebook.
 

Partager cet article