Quel est l'avenir de l'école Thomas-Tremblay?

Par Eric Maltais 8:23 PM - 11 avril 2017
Temps de lecture :

Est-ce que la vente de l’école Thomas-Tremblay tombera caduque? Si tel est le cas, le processus pourrait être recommencé et compte tenu du peu d’intérêt soulevé au sujet de cet équipement le printemps dernier, la Commission scolaire de Charlevoix (CSDC) pourrait se retrouver devant une vente à rabais.

On se rappellera que cette transaction a été conclue pour 311 000 $, soit quelques 200 000 $ en moins que ce que souhaitait le conseil des commissaires. La question mérite d’être posée puisque la direction de la CSDC est toujours dans l’attente de la réponse du ministre de l’Éducation Sébastien Proulx quant à son aval pour finaliser ce dossier. D’ailleurs, la Commission scolaire est toujours dans l’attente d’obtenir une rencontre, sollicitée depuis janvier, dont le but est de soutirer un million de dollars additionnels dans le budget d’opérations.
Pour revenir au dossier de la vente de l’école, l’homme d’affaires Michel Villeneuve est toujours lui aussi dans l’attente de la réponse du ministre Proulx. Selon M. Villeneuve, le ministère est en défaut technique puisqu’il n’a pas donné sa réponse quant à la transaction 45 jours avant la date du 28 avril. C’est donc dire que le 28 avril prochain, la CSDC pourrait se retrouver devant l’obligation de retourner en appel d’offres pour recommencer le processus, ou bien de s’entendre de gré à gré avec un promoteur, si M. Villeneuve se retire.
« Je ne comprends pas le pourquoi de cette attente. La députée Caroline Simard a déjà dit qu’il n’y avait aucune objection à ne pas autoriser la vente. J’ai eu des discussions avec des gens du ministère qui ne comprennent pas non plus la situation », soulève M. Villeneuve.
Questionné à savoir s’il pourrait y avoir des pressions politiques libérales faisant en sorte que cette vente tombe caduque, M. Villeneuve croit qu’une telle action favoriserait la direction du Musée des arts contemporains, qui pourraient ainsi, par sa Fondation, revenir à la charge et prendre possession de l’école à moindre coût.
« La situation a bien changé depuis l’an dernier à Baie-Saint-Paul, depuis que le complexe conventuel des Petites Franciscaines de Marie a été légué à la Ville. J’avais un très beau projet communautaire pour l’école Thomas-Tremblay, mais maintenant en considérant les espaces des PFM, je dois revoir les choses. Je précise aussi que depuis le début du processus, je n’ai jamais reçu un appel de personne qui aurait voulu négocier avec moi pour l’école. Tout le monde s’est levé aux barricades, mais personne m’a appelé », dit M. Villeneuve.
Opérant depuis 39 ans un commerce au centre-ville, ce dernier rappelle que son implication avec la Maison Otis a permis de sauver la rue Saint-Jean-Baptiste alors que des gens voulaient y construire un centre d’achats. En prenant possession de l’école pour amener les gens au centre-ville, il y voyait la possibilité d’y donner une nouvelle vocation. «Je tiens à dire que je suis ouvert à tout projet, si c’est positif pour la ville. Mais attention avec le Festif. Nous sommes chanceux qu’il n’y ait pas eu d’incidents l’été passé car aucune ambulance n’aurait pu circuler, ce n’était pas du tout sécuritaire. Pompiers et policiers avaient les accès bloqués », renchérit-il.
Girard inquiet
Interrogé à ce sujet, Pierre Girard, président de la CSDC, avoue avoir une certaine inquiétude, tout comme la directrice générale Martine Vallée, avec qui nous avons échangé. Les 311 000 $ figurent dans la colonne des revenus du présent exercice financier. Si la vente tombe, cette somme devra provenir du gouvernement.
« Les nouvelles annonces de financement dans le budget concerne les services aux élèves. Pour le budget, nous avons fait notre travail. Nous souhaitons que le ministre Proulx nous donne signe bientôt car juin arrive et nous avons une nouvelle année à préparer », a soutenu M. Girard
 

Partager cet article