Jacques Tremblay dit non à la mairie de La Malbaie

Par Eric Maltais 6:31 AM - 5 janvier 2017
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Avis à ceux qui pensaient que le conseiller Jacques Tremblay voulait se présenter à la mairie de La Malbaie, ce dernier a confirmé qu’il n’avait aucunement l’intention de convoiter le poste, mais qu’il investirait ses énergies au cours des prochains mois pour promouvoir le développement économique de sa ville.
En entrevue, M. Tremblay a confessé qu’il était très satisfait du budget présenté par le maire et les conseillers en décembre, d’abord parce qu’il n’y a pas d’augmentation de taxes, aussi parce que l’écart entre les autres villes comparables quant à l’efficacité des ressources financières a été réduit. « Nous étions à 30% et nous sommes maintenant à 20%. On a réussi à financer plus d’un million de travaux à même le budget d’opérations. On a diminué nos coûts d’opérations de 25% pour faire du développement économique. En plus de trois ans de non-indexation, cela représente une somme de 6% qu’on n’a pas eue à refiler aux contribuables », soutient le conseiller. Il se dit fier que l’administration du maire Michel Couturier ait présenté un surplus qui avoisinera les 600 000 $.
« On se retrouve dans la voie de l’efficience et de la réorganisation des ressources humaines. Il y a encore des marges de manœuvre importantes, mais il faut considérer le contexte économique dans une région pauvre comme la nôtre. C’est pourquoi le centre-ville est si important. Ainsi, près de 40% des 2 M $ que nous allons investir en immobilisations au niveau des infrastructures se fera au centre-ville. Je suis content aussi que le secteur du développement commercial bouge enfin. Je salue l’arrivée du nouveau promoteur ayant fait l’acquisition de la bâtisse de la Pharmacie Jean Coutu. Cependant, il faut faire attention au phénomène de déplacement commercial », signale M .Tremblay.

Il croit que sans nouveaux commerces, il y a aucun gain d’emplois pour La Malbaie et la région de Charlevoix.

Moins 100 000 $ à la MRC
Pour diversifier l’économie, M. Tremblay croit toujours à l’importance de confier à des professionnels le mandat d’effectuer une étude pour déterminer le genre de commerce qui pourrait survivre dans l’axe de la Société de développement commercial (SDC), c’est-à-dire à l’entrée ouest du centre-ville. Cette étude devrait tenir compte des gens qui résident dans l’environnement et du commerce de proximité.
Il concède que ce n’est pas catastrophique que la firme Potloc n’ait pas été retenue en 2016, mais il avale toujours de travers le fait de s’être fait dire lorsqu’il a cogné à la porte de Mission développement Charlevoix que ce mandat relevait de La Malbaie.
« On verse 250 000 $ à Mission développement Charlevoix, soit 100 000 $ de plus que ce que nous devrions verser. Je crois que notre conseil devra se pencher en début d’année pour analyser cette situation. Nous pourrions récupérer ces 100 000 $ pour que nous, La Malbaie, investissions dans le développement chez nous », ajoute le bagarreur.
M. Tremblay trouve aberrant que la MRC investisse plus d’un million de dollars pour agrandir des locaux pour quelques emplois seulement alors que l’économie est en chute libre. Le Charlevoisien avait d’ailleurs appris, en novembre, que les membres du conseil de La Malbaie avaient mandaté le maire Couturier afin qu’il vote contre ce projet d’agrandissement à la MRC. Le maire a finalement voté pour. M. Tremblay n’a pas voulu confirmer cette information, afin de maintenir les bonnes relations au sein du caucus.
Mais les conseillers étaient en furie. Il est évident qu’avec 100 000 $ en moins, Mission développement Charlevoix recevrait un plomb dans l’aile.
 

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