Jacques Desmeules termine cinquième: l’esprit plus fort que le corps

Par Gilles Fiset 3:10 AM - 22 août 2016
Temps de lecture :

Photo de Émilia Bruchetta prise sur le site Facebook de Jacques Desmeules

Le seul ultracycliste de Charlevoix a réussi à terminer la course de plus de 1 000 km en 56 h et 12 min, et en cinquième position de surcroit. Pour cela, l’ultra-man de Baie-Saint-Paul a dû surmonter l’épuisement total et ne pas se laisser aller à la suprême tentation de l’abandon.
Par Gilles Fiset
« C’est vraiment une course créée pour faire abandonner les compétiteurs », confie Jacques Desmeules au tout début de l’entrevue téléphonique. Et l’ancien marathonien sait de quoi il parle. « Après 812 km, j’avais seulement 5 heures de sommeil en deux nuits quand mon cadran a sonné pour la dernière journée de course. Je ne voulais plus. Je n’étais pas capable de me lever », confie Jacques. Il faut dire que le cycliste charlevoisien avait roulé pendant près de 24 h sans arrêt la journée précédente pour couvrir pas moins de… 515 km. « J’avais de la difficulté à marcher pour me rendre à mon lit quand je suis débarqué de mon vélo pour aller me coucher ce soir-là », dit-il en ajoutant qu’il a dû enfiler autant de kilomètres pour rattraper sa très mauvaise performance de la journée précédente. « Je voulais me rendre à Shawanigan dès la première journée, comme ça j’aurais eu 440 km de fait déjà. Mais, près de La Tuque, j’avais 340 km de complétés seulement et j’étais complètement brûlé », relate Jacques Desmeules en spécifiant que c’est en accompagnant des compétiteurs trop rapides pour lui qu’il s’est ainsi épuisé.
Un terrible effort de volonté
Même si son corps le suppliait d’abandonner, jaques Desmeules a réussi à s’extirper de son lit le fameux matin de la troisième journée pour compléter les quelques 200 km qui lui restait à faire. « Je voulais tellement, tellement finir la course », dit-il. Finalement, c’est en pleine forme qu’il termine l’épreuve. « Durant les cinquante derniers kilomètres, j’étais fort comme si je venais de commencer la course », se rappelle-t-il.
 
 
 
 

Partager cet article