Havre et quai soulèvent des questionnements à La Malbaie

Par Eric Maltais 2:55 PM - 12 avril 2017
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Une maquette du projet de parc événementiel sur le Chemin du Havre, dans le secteur Pointe-au-Pic

Le dépassement des coûts de quelque 700 000 $ pour le projet de 5,2 M $ du Havre et le dossier du fameux quai du secteur de Pointe-au-Pic, voilà les points qui ont meublé la période de questions de la dernière assemblée du conseil de La Malbaie.
D’abord dans le dossier du quai, le maire Michel Couturier respire la confiance quant au règlement final qui pourrait survenir. Selon lui, il est prématuré de prédire quel serait le coût de la restauration, puisqu’il faudra de nouvelles études des sols pour analyser l’ampleur des travaux à effectuer dès que le juge aura prononcé son jugement. Le chiffre avancé, qu’il soit de 4 M $ ou 7,5 M $, est spéculatif, tout simplement, tant que la stabilité du fond marin n’aura pas été déterminée.
« Nous avons été près de cinq jours en interrogatoires dernièrement. Guy Néron, ex-directeur de la Sogit, et moi avons répondu à toutes les questions. Je pense que les parties impliquées ont l’information en main pour faire avancer les dossiers », a énoncé le maire, qui préside la Sogit, la société gestionnaire des infrastructures portuaires qui a entamé les démarches. Il faut noter que ce n’est pas la Ville qui a porté ce dossier en justice.
M. Couturier précise que les partenaires impliqués font affaire avec des compagnies d’assurances, qui, elles, risquent de couvrir les frais reliés à la reprise des travaux. « Quand les experts se parlent et qu’ils recommandent la démolition, je comprends qu’il faudra reconstruire. C’est anormal qu’un quai soit impraticable deux semaines après que les travaux aient été complétés ».

« À partir de ce moment, je comprends qu’il y a une faute et qu’elle est attribuable à quelqu’un. Alors laissons faire les experts pour qu’ils identifient les responsables. Si je me fie à eux, je crois que nous aurons un verdict favorable », dit Michel Couturier.

« Vous devriez être fiers de voir comment votre conseil travaille. Nous respecterons les citoyens et leur capacité de payer. Le quai est un outil essentiel au développement de La Malbaie, pour les croisières, pour la pêche, pour mettre des bateaux à l’eau. Il faut maintenant voir comment on va le développer lorsqu’il nous sera remis », a-t-il répondu aux citoyens présents dans la salle.
Questionné par Lise Lapointe, ex-mairesse, qui s’informait des coûts relatifs aux frais d’avocats encourus, le maire a répondu : « Avant de procéder, j’ai tenté pendant un an d’avoir des informations, et comme on n’en avait pas, il a fallu aller de l’avant. Les gens de La Malbaie méritent d’avoir un quai en bon état et ce n’est pas à eux de payer pour remettre en état un quai qui a reçu 4 M $ en investissements et qui n’a jamais servi ». Pour le maire, le recours en justice est justifié et il faut féliciter les gestionnaires actuels de la Sogit d’avoir agi.
Financement du Havre
La question du financement du quai prend son importance en regard au projet du Havre de Pointe-au-Pic, un site événementiel dont les coûts seraient supérieurs de 700 000 $ à l’estimé de 5,2 M $. La Ville, selon Mme Lapointe, n’a pas les moyens de payer pour le Havre la différence de coût si elle devait assumer les réparations au quai et il faut agir avec prudence. Même si le quai relève de la Sogit, cette société pourrait manquer d’argent si elle devait assumer la facture des travaux; c’est alors que La Malbaie pourrait être sollicitée.
Le maire a été très direct dans sa réplique, allant même jusqu’à confirmer qu’il n’y aura aucun dépassement des coûts : « Dans le 5,2 M $ du Havre, il y a 1,2 M $ pour développer le secteur du quai (rues, aménagements et infrastructures) et 4 M $ pour le carrefour événementiel adjacent au Musée de Charlevoix. Le conseil connaît les gens de La Malbaie et nous savons jusqu’où on peut aller dans la capacité de payer. On a une enveloppe et on va la respecter. Si on ne trouve pas le financement auprès d’un commanditaire, qui donnerait son nom, et du gouvernement fédéral, on reverra le projet dans son ensemble ».
À ce jour, 1,5 M $ proviennent du gouvernement du Québec, 2 M $ de la Ville, 500 000 $ de la Sogit, 385 000 $ de l’affectation des revenus de la taxe d’accise et 100 000 $ du Fonds régional de développement de la MRC de Charlevoix-Est.
 

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