Florence K en conférence pour La Marée: Revenir de loin… et en parler

Par Emelie Bernier 8:13 AM - 7 février 2017
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Florence K animera le Bal des Lilas le 17 juin. Photo courtoisie

Lorsqu’on l’entend chanter ses mélodies ensoleillées en s’accompagnant avec passion au piano, difficile de croire que Florence K a déjà frayé avec l’idée de mettre fin à ses jours. Et pourtant… Il y a quelques années, l’artiste a frappé le mur de la dépression jusqu’à perdre le goût de vivre. Heureuse d’avoir pu contourner cet écueil en recevant l’aide nécessaire, elle en parle aujourd’hui sans pudeur, sa façon à elle de contribuer à lever l’aura de honte qui entoure les problèmes de santé mentale.
Florence K abordera de façon frontale cette période opaque de sa vie, qui a failli la conduire au suicide, lors d’une conférence le 15 février offerte par l’organisme La Marée. «Je vais raconter mon histoire, simplement; la façon dont je le vis aujourd’hui, ce passé-là, les choses qui m’aident, qui font en sorte que j’ai pu guérir…Car ça se soigne! Je pense que je ne rechuterai plus, car j’ai des signaux d’alarme que je décode. Je connais les mécanismes et je sais quoi faire parce que je me suis outillée », explique la chanteuse, musicienne et animatrice de radio. Elle a d’ailleurs publié un livre sur le sujet, Buena Vida, où elle se livre sans filtre. 20 000 copies ont trouvé preneur.
Ce qui la motive, c’est de lever le tabou qui entoure la « folie ». « En fait, personne n’a jamais de problème de parler de problème de santé physique, ce n’est pas mal vu. Pourtant, on est tous constitué d’une santé physique et d’une santé mentale et plusieurs facteurs peuvent faire en sorte qu’une personne connaisse des difficultés. Il ne faut pas avoir peur du jugement, il faut juste se faire aider », poursuit-elle.
Son épisode dépressif sévère remonte à 5 ans, mais elle trouve encore important d’en parler. «Je veux que les gens puissent se dire: «si elle, une personne connue, du milieu artistique, est capable d’en parler, ça ne doit pas être honteux!» Mon but, c’est d’enlever la honte que les gens ont à parler de leur santé mentale. Et dire qu’il y a une vie après! C’est ce que je veux montrer!», lance celle qui mène une prolifique carrière.
Elle reconnaît l’importance de la mission de la Marée qui vient en aide aux proches des personnes qui vivent des épisodes troubles comme celui qu’elle a vécu. «C’est extrêmement important pour l’entourage d’un personne qui souffre. En tant que proche, on a des limites, on n’est pas des professionnels. Il ne faut pas que la santé mentale de la famille en souffre…Ma mère, ma famille, ça a été extrêmement difficile pour eux », relate Florence K.
. Occupée, elle donne rarement des conférences. «Je n’en fais pas énormément, car ma priorité demeure la musique d’abord et avant tout. Ça me fait plaisir, cependant », dit-elle. Avec un sujet d’emblée plutôt lourd, à quoi peut ressembler une conférence de Florence K? « Je pense que c’est lumineux! Je n’ai aucun problème avec l’autodérision et j’aime l’humour. Je m’en sers quand je raconte mon vécu. Ça allège! », de conclure Florence K, invitant toutes les personnes intéressées à venir la rencontrer le 15 février à la salle de l’âge d’or de La Malbaie (41, rue Laure-Conan) dès 19h. Réservez votre place au 418-665-0050. Il n’y a pas de prix d’entrée, mais une contribution volontaire sera la bienvenue.

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