Faire du neuf de luxe avec du vieux

Par Eric Maltais 2:00 PM - 26 avril 2017
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C’est à partir d’un projet en recherche et développement amorcé en 2012 afin de trouver une deuxième vie à des conteneurs recyclés et pensé à partir de 2014 en fonction du Brésil que Thinking Habitat a conclu une entente en 2016 avec… Daniel Gauthier, pour Le Massif de Charlevoix!
Mais que s’est-il passé pour en arriver là? Il s’agit tout simplement d’un projet de  développement domiciliaire pensé par le président François Noël, de Thinking Habitat, maître d’œuvre de ces nouvelles maisons confectionnées à partir de quatre conteneurs maritimes d’une longueur de 40 pieds et d’une largeur de 8 pieds. Il a rencontré Daniel Gauthier, gestionnaire de la montagne avec des baux du gouvernement pour 100 ans, renouvelables pour un autre siècle, et l’idée leur est venue de s’associer dans cette aventure!
Le concept est unique. Dans les faits, il n’y a pas de construction en acier habituellement dans le secteur résidentiel parce que les coûts à partir du bois et du béton sont beaucoup plus abordables. Mais à partir du moment où l’achat d’acier devient accessible parce qu’il s’agit de récupération, le concept des constructions est très intéressant en raison de sa durée dans le temps, tout en permettant un design architectural tout à fait intéressant.
Pour M. Noël, ce type de construction permet un toit plat sur lequel le propriétaire peut même se faire un jardin. Naturellement, toute la structure respecte le code du bâtiment. Une première maison modèle, celle qui a volé la vedette au dernier Salon de l’habitation à Québec, selon M. Noel, est érigée sur la montagne, à un coin de rue du chalet principal du centre de ski.
« Ici au Massif, c’est le modèle semi-détaché. Une deuxième section viendra se greffer à cette propriété. On aimerait vendre une trentaine de maisons et nous avons différents modèles. On commence à rencontrer les gens », nous a précisé le contracteur général. Le coût des propriétés peut s’élever jusqu’à 370 000 $ en considérant les frais reliés aux terrains sur ce territoire.
« Il faut comprendre que nous sommes ouverts à toutes les possibilités de développement et que nos maisons peuvent s’installer partout. Ainsi, 95% de la construction est faite à partir de leur usine à Longueuil et la finition se fera sur place avec des entrepreneurs locaux », explique le contracteur, tout en précisant qu’il n’y a pas de services publics.
« On n’avait pas d’ambition lorsque nous avons participé au Salon de l’habitation et on ne savait pas quelle serait la réception du public. Il faut démocratiser le haut de gamme et nous sommes conscients qu’un investissement de la sorte doit se rentabiliser sur plus qu’une saison de ski », conclut-il lorsqu’il est question du marché locatif.
Ce genre de projet pourrait aussi servir pour un développement au Mont Grands-Fonds et sans doute à moindre coût puisque les terrains coûtent moins cher qu’au Massif. Aussi, ce modèle de développement prouve que, peu importe où les gens résident sur le territoire québécois, il y a place à l’imagination et à la recherche et développement. Les prochains mois risquent d’offrir un bon indice quant au potentiel de développement.

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