Entrevue éditoriale : Déçu, le préfet Tremblay entend se battre

Par Eric Maltais 1:43 PM - 1 février 2017
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Déçu de la tournure des événements ayant meublé son premier mandat à la préfecture de la MRC de Charlevoix-Est, Sylvain Tremblay lance à qui veut bien l’entendre qu’il souhaite fermement se faire réélire à la mairie de Saint-Siméon, puis qu’il sollicitera un deuxième mandat comme préfet.
Pat Éric Maltais
En entrevue éditoriale avec Le Charlevoisien, l’homme de communication a dressé un terne portrait de ses années à la direction de la MRC. Il n’a jamais pu accomplir le défi qu’il voulait relever pour sa région parce qu’il a sans cesse été en réactions aux événements plutôt que bâtisseur pour son coin de pays.
Lecharlevoisien.com diffusera une série de six reportages vidéos sur le Web au cours des deux prochaines semaines pour permettre à la population de découvrir la vision du préfet de son bilan, son inquiétude au sujet de la démographie, son positionnement devant l’innovation et les investissements étrangers, de même que son opinion sur des sujets comme le développement du tourisme et le potentiel récréotouristique de Baie-Sainte-Catherine.
Le préfet s’aventurera aussi sur des enjeux délicats comme une seule MRC pour Charlevoix et seulement quelques villes (trois ou quatre), l’agrandissement potentiel des locaux de la MRC et, plus discrètement, la problématique gestion de la corporation Le Saumon de la Rivière Malbaie.
« Quand je suis arrivé comme préfet, j’avais une vision selon mes compétences et je voulais commencer à vendre des occasions d’affaires possibles ici à des gens de Québec afin de stimuler notre développement. Je souhaitais positionner notre MRC et l’alimenter en occasions d’affaires. La fermeture de General Cable et de la machine 4 à Clermont a fait que nous avons été dans l’obligation de réagir au lieu d’agir »,  soulève le préfet. M. Tremblay ajoute à cela l’orientation gouvernementale de transférer les pouvoirs des centres locaux de développement aux MRC, avec un couperet dans les budgets au passage. « Nous avons discuté de ce dossier pendant un an avant de prendre action. Puis, avec mon arrivée à la préfecture, il y a eu l’arrivée de nouveaux élus autour de la table des maires.  La dynamique a complètement changé. Ces changements ont fait que j’ai été incapable de faire ce que j’aurais voulu apporter. Dans bien des dossiers, je suis le représentant des maires. Je dois suivre leur volonté et présenter leur position. Si j’avais été élu au suffrage universel, comme je souhaite que nous l’établissions en région, la situation aurait été différente ». Homme de communication ayant fondé l’agence Dix, M. Tremblay confesse aussi qu’il y a eu des ratés à cet égard : « Je conviens que nos communications auraient pu être mieux structurées. Nous travaillons sur cette aspect afin de mieux faire connaître nos actions ».
Dans cette série de reportages qui nous diffuserons sur Internet, M. Tremblay concède que les orientations du conseil des maires ne sont pas toujours en lien avec sa pensée. Voilà pourquoi il entend poursuivre sa vie politique. Aussi parce qu’il s’inquiète de la démographie, parce qu’il pense que les Charlevoisiens doivent se regarder dans le miroir pour se donner une vision d’avenir et faire preuve d’ouverture quant aux grands mouvements sociaux.
« Est-ce qu’on peut se mettre à travailler ensemble dans Charlevoix  afin de devenir la région la plus attractive du Québec? Est-ce qu’on peut travailler sur un plan stratégique? La MRC n’est pas une entité à part, une grosse méchante qui est à l’extérieur des priorités des gens. On a fait un grand ménage dans les affaires de développement économique au cours de la dernière année. Il faut maintenant regarder par en avant pour bâtir. Je crois qu’ensemble on peut développer une grappe industrielle qui sera porteuse pour les générations à venir », conclut-il.
À visionner sur lecharlevoisien.com au cours des prochains jours.

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