Entre déception et satisfaction

Par Myriam Boulianne 9:00 AM - 15 juin 2018
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Par Paul O’Neill
Pendant toute la durée du G7, les rues de La Malbaie ont été bien tranquilles, voire un peu désertées par la clientèle locale.
Sur la rue Saint-Étienne, les commerçants rencontrés affichaient un air un peu mécontent, comme Audrey Gagnon de La Gaufréfolie qui déplorait la rareté de sa clientèle locale et affirmait que la comparaison du chiffre d’affaires pour les mois de mai 2017 et 2018 est préoccupante. Ce qui signifie que même pendant les semaines qui ont mené au Sommet, l’achalandage a été en baisse.
Même son de cloche chez Joe Smoked Meat où Olivier Harvey disait s’attendre à quelques journées bien tranquilles parce que : « toute la publicité faite autour des mesures de sécurité a fait fuir la clientèle ».
Ce n’était toutefois pas partout pareil. Par exemple, chez Pains d’exclamation on se disait très heureux de la fréquentation des dernières semaines et on affichait un bel optimisme pour les jours du Sommet. La clientèle de l’extérieur (lire les forces de l’ordre) était au rendez-vous en grand nombre et somme toute, ce Sommet a été une bonne occasion d’affaires. D’ailleurs, à la boulangerie, du personnel étudiant s’affairait déjà, ce qui n’est pas coutumier en cette période de l’année.
Au centre commercial, toutes les personnes rencontrées disaient n’avoir constaté aucun changement digne de mention ou de légères baisses de fréquentation. À ce sujet, Martin Gagné de Délicatesses du Pacha se faisait philosophe. Même s’il a constaté une baisse significative du chiffre d’affaires dans son établissement, il disait savoir que pour d’autres, le G7 était une bonne occasion d’affaires et ça, c’était tout de même une bonne nouvelle.
Les commerçants de la rue Richelieu qui sont situés plus près delazonenévralgiqueontquantà eux fait de bonnes affaires pendant les semaines qui ont précédé le G7. Pour certains, la tendance s’est ensuite maintenue, comme en font foi les reportages qui nous ont montré les conjointes etconjointsdeschefsd’Étatréunis pour dîner Chez Truchon.
Évidemment, pour les hôteliers, qu’ils soient situés au centre-ville ou ailleurs, c’était le pactole, presque tout le monde affichant complet depuis des semaines. Avec les centaines de véhicules de patrouille et de transport qui ont sillonné les routes de Charlevoix, inutile de dire que les propriétaires de stations-service ont eux aussi été très heureux des retombées de ce Sommet au cours duquel il n’y a eu aucune véritable manifestation et donc pas de casse non plus.

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