Edmour Carré raconte sa vie de gardien de phare

12 août 2009
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Le Charlevoisien Edmour Carré a pris la plume les dernières années. Dans son récit qu’il a décidé de publier, l’homme y raconte avec générosité ses années de gardien de phare avec sa famille à l’Île d’Anticosti ainsi qu’à Cap-au-Saumon.

«Mon grand-père était acadien et avait été déporté. Il s’est installé à Port-au-Persil. Je ne connais pas son histoire. Je me suis dit que je ne voulais pas faire ce coup-là à ma famille», de confier M. Carré. Il s’est donc mis à l’écriture d’un manuscrit devenu livre sous l’encouragement de membres de sa famille et de l’écrivaine publique Astrid Gagnon.

Le récit de «Je veille encore» est sincère, riche en anecdotes et en souvenirs racontés dans un style personnel, sympathique et coloré. Retraçant sa jeunesse à Saint-Siméon, M. Carré y livre notamment ses moments passés au phare de Port-au-Saumon où son père était gardien. D’abord assistant de son père, M. Carré raconte l’aventure qui l’a ensuite mené à l’Île d’Anticosti avec sa femme et ses enfants. Par la suite gardien au phare de Cap-au-Saumon, M. Carré relate aussi l’automatisation des phares auquel il a pris part comme technicien pour la garde côtière.

 

 

Dans un avant-propos émouvant, l’homme souligne que «ce retour sur ma vie m’a plus d’une fois mis à l’envers, me rappelant toutes les fois où je me suis questionné sur ma décision de devenir gardien de phare et sur l’impact qu’elle aurait sur ma famille.» Une famille dont la force fait encore aujourd’hui sa fierté.

Sa femme Nicole, que son mari décrit comme une «jeune femme courageuse», a accueilli ce livre avec émotion : «C’est vraiment une vie spéciale que nous avons eue. Au début quand je l’ai lu, j’ai pleuré de voir toutes ces choses qu’on a faites et ce qu’on a vécu moi et ma famille. C’était pas toujours facile, mais ça a soudé notre couple. Ça fera 51 ans demain que nous sommes mariés.»

Son fils Carl dit quant à lui avoir lu avec intérêt une histoire dont il croyait pourtant tout connaître. «Il y a des choses que mes sœurs et moi on a découvert en lisant le livre. Mon père a été très sincère dans son écriture. En vieillissant et en étant nous-mêmes parents, on comprend la situation d’une façon différente que lorsque nous étions enfants.»

Édité à 200 exemplaires, le récit de vie d’Edmour Carré a déjà trouvé plusieurs lecteurs, notamment lors du lancement samedi dernier au Manoir Richelieu. Plus d’une centaine de membres de sa famille, d’amis et de représentants de la garde côtière étaient présents pour l’occasion. Un livre à dénicher dans les librairie régionale ou auprès de l’auteur.

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