Deux bonnes samaritaines recherchées

Par Jean-Sébastien Tremblay 7:58 PM - 3 octobre 2018
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 Alors que Véronique Savard a perdu toutes ses possessions matérielles dans l’incendie de sa résidence le 21 avril, elle se met à la recherche de celles qui ont sauvé ce qu’elle a de plus précieux : ses enfants.
« J’aimerais les revoir pour leur dire merci et les serrer dans mes bras. Sans elles, je n’aurais probablement pas été capable de sortir mes deux plus jeunes de l’incendie », déclare Mme Savard.
Cette dernière leur sera éternellement reconnaissante pour leur acte héroïque. Lors de la froide nuit d’avril, un feu s’est déclaré au rez-dechaussée de sa résidence du chemin de la Grande-Alliance, à Baie-Sainte-Catherine, alors qu’elle dormait à l’étage en compagnie de son conjoint de l’époque, et de ses trois enfants âgés de 2, 4 et 6 ans.
Ils sont tous sortis in extremis du brasier, en sautant par la fenêtre. Le feu se propage « Nous nous sommes réfugiés chez notre voisine », poursuit la sinistrée. Or, la résidence de celle-ci s’est embrasée aussi, à cause de l’importante chaleur dégagée par le feu de la première propriété. « C’est à ce moment que les deux samaritaines sont passées. Elles se sont arrêtées et elles sont venues nous porter secours. Elles m’ont aidé à sortir mes deux enfants de la maison. Sans elles, nous n’aurions pas pu sortir tous sains et saufs [du brasier] », explique Véronique Savard.
En effet, l’incendie a ravagé rapidement la maison centenaire. Par la suite, tout s’est passé très vite. Les secours sont arrivés et la famille a été prise en charge. Quant aux deux samaritaines, elles ont repris leur chemin, sans que les sinistrés puissent les remercier pour leur geste héroïque. Considérant l’ampleur du drame vécu et la rapidité des événements, Mme Savard ne possède que très peu d’information sur les deux dames.
Elle croit que les samaritaines étaient âgées dans la vingtaine ou la trentaine. Selon son souvenir, l’une s’appelait Cynthia et avait les cheveux blonds et courts. Le nom de son accompagnatrice est inconnu, mais ses cheveux étaient longs et foncés. La sinistrée croit qu’elles demeuraient à Baie-Comeau ou dans cette région.
Depuis les événements, la mère de quatre enfants a relocalisé sa famille dans une nouvelle maison, toujours dans la municipalité de 221 habitants. « Nous nous adoptons bien. Pour ma part, j’ai toujours des flash-back », affirme-t-elle. « C’est un deuil à faire. Par contre, nous n’avons pas le choix de passer par-dessus. Il faut passer à autre chose », déclare Véronique Savard.
Néanmoins, elle souligne que le soutien de la communauté a été hors du commun, et que cela a été très bénéfique dans le processus. Elle remercie donc tous ceux et celles qui ont donné généreusement.
Pour toute personne ayant des informations à propos des deux samaritaines, veuillez contacter le journaliste à jstremblay@lecharlevoisien.com et il organisera une rencontre.

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