Déficit anticipé de plus de 425 000 $ à la CSDC

Par Eric Maltais 2:49 PM - 14 Décembre 2016
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La séance du conseil municipal de Saint-Aimé-des-Lacs du 3 juillet.

En considérant une baisse de la clientèle étudiante en enseignement régulier et au Centre de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle, jumelée à un manque à gagner de l’ordre de 143 000 $ par rapport aux revenus estimés dans le cadre de la vente de l’école Thomas-Tremblay de Baie-Saint-Paul, le Conseil des commissaires de la Commission scolaire de Charlevoix a adopté un budget amendé à 44 091 378$, présentant un exercice déficitaire de l’ordre de 425 500 $.
La clientèle de la CSDC se situe à 2953 étudiants par rapport à un estimé de 2986 lors de la préparation du budget pour une baisse de 50 000 $ de la subvention, alors qu’au niveau de l’éducation des adultes, la CSDC dénombre une baisse d’une dizaine d’inscriptions pour une perte de 145 000 $ en financement. À ces chiffres, il faut ajouter des coûts énergétiques en hausse de 63 500 $, entre autres.
Pour le président Pierre Girard, il faudra donc aller chercher l’aval de ministre de l’Éducation Sébastien Proulx puisque selon la Loi sur l’instruction publique, une commission scolaire présente l’obligation d’opérer un budget équilibré. Dans le cas d’une opération déficitaire, le ministre doit autoriser les actions des commissaires.
«On revient toujours à notre problème de sous-financement. Nous tentons depuis quelques semaines d’obtenir une rencontre avec notre députée Caroline Simard et le ministre Proulx. Il est conscient de notre excellent travail quant à la réussite éducative et il se demande même comment nous faisons pour obtenir de si bons résultats avec les budgets à notre disposition. Nous espérons le rencontrer en janvier », lance M. Girard. La bouée sur laquelle le président Girard s’accroche pour obtenir ce million de dollars additionnels pour combler cette récurrence demeure le facteur d’éloignement. « Nous sommes pénalisés parce que nous sommes dans la région de la Capitale-Nationale. Les 10 commissions scolaires qui ont moins de 5000 étudiants reçoivent 1,2 M $ alors que notre voisine de la Côte-Nord obtient 1,6 M $. Nous avons seulement 400 000 $.  Avec 1,2 M $, je crois que nous pourrions gérer la situation sans affecter notre offre de services », ajoute M. Girard. Dans les faits, la CSDC a effectué plus de 1,5 M $ en coupures diverses depuis 2010. D’où le sous-financement.
En appui à sa position, le président Girard fait part de l’excellence de son organisation qui présente des statistiques supérieures au secteur public dans l’enseignement au niveau de la réussite éducative quant au taux de diplomation, au décrochage scolaire et à la moyenne aux examens de français du ministère, entre autres. « Des études démontrent qu’un décrocheur coûte 500 000 $ à l’État québécois. Je crois que de nous donner 500 000 $ pour maintenir nos jeunes à l’école et contrer le décrochage dans Charlevoix est un bon placement », conclut-il.
Quant à la vente de l’école Thomas-Tremblay, mentionnons que le Conseil des commissaires est toujours dans l’attente de l’aval du ministre Proulx en faveur de la transaction conclue auprès de l’homme d’affaires Michel Villeneuve, de Baie-Saint-Paul.

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