Le Club Med s’installera au Massif

Par Gilles Fiset 12:00 PM - 8 novembre 2017
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Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Konrad Sioui, Grand chef de la réserve amérindienne de Wendake, Claude Choquette, président de Groupe Le Massif, Dominique Anglade, vice-première ministre et ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Daniel Gauthier, président du conseil d’administration de Groupe Le Massif, Caroline Simard, députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Gérald Maltais, maire de Petite-Rivière-Saint-François, Véronyque Tremblay, ministre Déléguée aux transports, Régis Labeaume, maire de la ville de Québec et Xavier Mufraggi, pdg de Club Med Amérique du Nord.

Annoncé en conférence de presse jeudi dernier à Québec, un hôtel de 300 chambres du Club Med devrait être en service au Massif de Petite-Rivière-Saint-François en 2020.
Par Gilles Fiset
Le projet nécessitera un investissement de 120 millions. Sur ce montant, une dizaine de millions seront investis sur les installations de la montagne pour qu’elles correspondent aux besoins du club de vacances. Le financement proviendra à 70 % du privé (Club Med, Daniel Gauthier, Guy Laliberté, Groupe Germain, Pierre Thabet) et 30 % du public sous forme de financement remboursable, donc des prêts, des gouvernements du Québec et du Canada.
L’entente actuelle entre le Club Med et le Massif est de 15 ans, minimum, et s’il y a dépassement de coûts lors de la construction ou de l’opération de l’hôtel, ils seront assumés par le privé.
Les taux d’occupation prévus selon les estimations actuelles sont de 85 % en hiver et 70 % en été avec un hôtel de 300 chambres totalisant 850 lits, classées quatre tridents, en plus d’un espace de luxe classé cinq tridents.
Les responsables visent une ouverture pendant 300 jours sur trois saisons, soit l’hiver, l’été et l’automne.
Illustrations
Obsolètes, les anciennes illustrations de l’hôtel montrées dans les médias par le passé. Les architectes et ingénieurs ont déjà commencé à plancher sur de nouveaux plans et dessins. « Trois cents, c’est un gros morceau et on travaille très fort pour mettre en valeur la station de ski et à faire en sorte que le bâtiment soit bien intégré à son environnement », assure le PDG de Club Med Amérique du Nord, Xavier Mufraggi.
Des emplois
Selon les prévisions, 325 emplois directs et 400 emplois indirects devraient être créés pour le fonctionnement de l’établissement hôtelier et les activités du club, tandis que pour la seule construction de l’édifice, on parle de 700 emplois temporaires.
La rareté de la main-d’œuvre dans la région n’effraie pas outre mesure les dirigeants du Club Med. « Je pense sincèrement, avec ce que l’on a vu ailleurs dans le monde, qu’avec les acteurs locaux, on va se préparer pour être capable d’ouvrir les emplois qualifiés et les préformations en avance. On a peu d’inquiétudes de ce côté même si le taux de chômage est bas à Québec, car nous sommes capables de recruter tous les ans 300 Québécois pour les amener au bout du monde. Donc je pense que l’on sera capable d’embaucher tous les Québécois qui vont faire l’ouverture du village du Massif », assure le PDG de Club Med Amérique du Nord.
Européens, Américains et… Brésiliens
La nationalité de la clientèle a déjà été analysée. « Ça va dépendre des semaines de l’année, mais on estime que 60 % de nos clients l’hiver seront Nord-Américains et 40 % Européens et Brésiliens et que l’été ce sera l’inverse », révèle M. Mufraggi.
La mégalopole de la côte Est de nos voisins Américains est aussi dans la ligne de mire du Club. « On a fait des études récentes qui démontrent qu‘il y a un énorme potentiel du côté de la ville de New York », ajoute le PDG du Club Med en Amérique du Nord.
Le plus difficile pour les responsables du marketing du Club Med sera de convaincre les Européens de venir skier au Québec, selon ce qui a été affirmé en conférence de presse. Pour cela, les publicitaires doivent leur montrer ce que la montagne, Charlevoix et le Québec ont à leur offrir. « Quand on dit aux Européens qu’on va les amener skier au Québec, ils se posent des questions. Mais quand on leur montre des vidéos, non seulement ils comprennent, mais ils veulent découvrir le Québec », explique Xavier Mufraggi.
Un catalyseur de l’immobilier
Les différents projets immobiliers qui avaient été annoncés pour le Massif es dernières années et qui semblaient vivoter plus que vivre depuis quelque temps devraient connaître une véritable poussée avec l’annonce de la semaine dernière. « Le Club Med est un déclencheur pour les projets immobiliers. Ce n’est pas seulement un opérateur, mais un véritable catalyseur pour ce genre de choses », assure M. Mufraggi. « Après l’annonce, on s’attend à ce que le téléphone sonne », ajoutait en conférence de presse Daniel Gauthier.
Cirque du Soleil
Daniel Gauthier, président du conseil d’administration de Groupe Le Massif, a laissé planer la forte possibilité d’une future installation du Cirque du Soleil avec l’hôtel du Club Med. « Étant donné que le cirque a vu le jour dans Charlevoix, ça pourrait être très intéressant qu’il puisse éventuellement revenir dans cette région. Mais je vous dirais que la première étape était de conclure le projet du Club Med. Dans une étape subséquente, on a l’intention de s’assoir avec les gens du Cirque du Soleil », a-t-il affirmé en conférence de presse tout en ajoutant que même si le Club a déjà fait ce genre de partenariat à deux endroits, dont Punta Cana, l’hiver québécois représentait un défi de taille pour la réalisation de ce projet. « Si on veut développer de quoi il va falloir penser à de quoi à l’extérieur, mais l’hiver aussi à l’intérieur donc un défi en termes de création », confie M. Gauthier.
 
 
 
 
 

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