Club Med au Massif : des Brésiliens… vous voulez rire

Par Gilles Fiset 12:18 PM - 8 novembre 2017
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Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Konrad Sioui, Grand chef de la réserve amérindienne de Wendake, Claude Choquette, président de Groupe Le Massif, Dominique Anglade, vice-première ministre et ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Daniel Gauthier, président du conseil d’administration de Groupe Le Massif, Caroline Simard, députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Gérald Maltais, maire de Petite-Rivière-Saint-François, Véronyque Tremblay, ministre Déléguée aux transports, Régis Labeaume, maire de la ville de Québec et Xavier Mufraggi, pdg de Club Med Amérique du Nord.

 
Frédéric Gonzalo, un expert en marketing touristique du ski qui a travaillé un peu partout dans le monde et notamment trois ans pour le Club Med, est sceptique quand on lui parle de courtiser une clientèle brésilienne pour la convaincre de faire du ski au Québec en janvier et février.
Par Gilles Fiset
Frédéric Gonzalo a travaillé dans des centres de ski du Club Med au Japon et au Colorado ainsi qu’au Mont-Tremblant et pour Groupe Le Massif comme vice-président marketing de 2008 à 2011. Il salue l’arrivée du Club Med dans Charlevoix. « Club Med, c’est gros! On parle d’une locomotive d’importance dans le monde du voyage, une entreprise qui gère près de 70 villages dans 26 pays répartis sur cinq continents, comptant 23 000 employés de 110 nationalités. La force de frappe de ce géant du voyage est donc considérable, et il ne fait aucun doute que le Québec vient de se « mettre sur la mappe » au niveau mondial, auprès d’une nouvelle clientèle potentielle. », écrit-il dans son article intitulé Club Med dans Charlevoix : Une bonne nouvelle avec des bémols… dans le magazine Tourismexpress du 6 novembre 2017.
Cependant, il émet quelques critiques quant au marché potentiel sud-américain et notamment brésilien qui a été annoncé lors de la conférence de presse de la semaine dernière (voir autre article). « J’ai travaillé assez longuement avec ces clientèles-là pour les avoir côtoyées, notamment au Chili, et ça se plaint de mourir de froid à 0 degré. Certaines entreprises québécoises avec qui j’ai travaillé et qui se spécialisaient dans le marché de l’Amérique du Sud ont fait des programmes pendant quelques années pour attirer cette clientèle l’hiver, durant le Carnaval de Québec, entre autres, et ça n’a jamais fonctionné. En janvier et en février ici il fait froid. Le mot va se passer bien assez vite. Les Sud-Américains vont venir un hiver, mais ils ne reviendront pas », confie-t-il dans une entrevue téléphonique.
L’idée d’attirer les Européens en plein hiver pour faire du ski au Massif de Petite-Rivière-Saint-François est aussi un pari osé selon M. Gonzalo. « Est-ce qu’un Français va prendre l’avion pour venir skier au Massif aussi beau soit-il quand tu as les Alpes dans ta cour arrière », se demande-t-il en terminant.

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