Charlevoix : vague de froid et bombe météo

Par Jean-Sébastien Tremblay 5:57 PM - 10 janvier 2018
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Le début de la saison hivernale 2017 – 2018 a été impitoyable dans Charlevoix. En effet, une vague de froid polaire suivie d’une bombe météo a compliqué la vie des petits et grands qui souhaitaient profiter du congé des Fêtes. La circulation routière et maritime a aussi été affectée par les sautes d’humeur de dame nature.
Les basses températures ont certainement été un des sujets de prédilection dans les réveillons de Noël et du Nouvel An dans plusieurs chaumières charlevoisiennes. En effet, selon les statistiques compilées par Environnement Canada, le mercure a descendu bien en deçà des normales saisonnières au cours du congé des Fêtes. La journée du 30 décembre a été la plus froide, avec un minimum de -31,5 °C, soit 12,5 °C sous la normale. La température la plus clémente a été enregistrée le 4 janvier, soit 9,6 °C. Par contre, il manquait alors 2,6 °C pour atteindre la normale. Toutefois, les gens n’ont pas pu profiter de ce faible répit pour jouir des joies de l’hiver, car une bombe météo déferlait alors sur la région, avec ses averses abondantes de neige et ses forts vents.
Ce cocktail météorologique a rendu difficiles les déplacements de ceux et celles qui désiraient rendre visite à leur parenté et leurs amis au cours du long congé. Les activités des différents traversiers qui s’aventurent hebdomadairement sur le glacial fleuve Saint-Laurent et sur la rivière Saguenay ont particulièrement été bouleversées par les foudres de dame nature. Le MN Trans-Saint-Laurent, qui relie Saint-Siméon et Rivière-du-Loup, a dû annuler plusieurs traversées avant de terminer sa saison le 2 janvier dernier. La Société des Traversiers du Québec (STQ) a également prévenu la population que ses activités pourraient être ralenties. Pour ce qui est de la traversée L’Isle-aux-Coudres-Saint-Joseph-de-la-Rive, le temps d’attente pour l’embarquement était plus long qu’à la normale le 3 janvier. De plus, le nombre de traversées entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac a été réduit à une par heure le 5 janvier dernier. Dans ce contexte, les voyageurs ont dû s’armer de patience et prévoir leurs déplacements en conséquence.
Maryse Brodeur, directrice principale aux communications et marketing de la STQ, explique les difficultés rencontrées par leurs bateaux lors de ce type d’intempéries hivernales : « Les forts vents et les marées créent des amoncellements de glace près des quais d’embarquement, ce qui explique ces retards ». Elle ajoute qu’il est possible que des brise-glaces doivent intervenir pour dégager la voie aux navires et à leurs passagers. Au moment de mettre sous presse, la situation était revenue à la normale dans l’ensemble de la région.
Le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTQ) a également fermé la route 138 aux transports lourds entre La Malbaie et Baie-Sainte-Catherine les 4 et 5 janvier dernier, alors que la bombe météo rendait les conditions routières difficiles, voire impraticables. Les forts vents, la chaussée enneigée et glacée ainsi que la faible visibilité ont justifié cette décision. Plusieurs camionneurs ont passé plusieurs heures entassées sur le boulevard de Comporté à La Malbaie, avant de reprendre leur chemin dans la soirée du 5 janvier.
Ironie du sort, alors que le cours normal des activités reprend progressivement dans Charlevoix, un autre extrême météorologique fera rager la population. En effet, Environnement Canada prévoit un important réchauffement de la température ainsi que des averses de pluies ce jeudi et vendredi. Ainsi, il est fort probable que les déplacements soient compliqués avec une chaussée glacée après ce redoux inusité.

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