Un centre-ville nouveau genre à La Malbaie

Par Eric Maltais 11:08 PM - 17 septembre 2016
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Le maire Michel Couturier, Père Emerson De Leon, Caroline Tremblay, directrice générale, Daniel Poirier, acheteur de PJC, Annick Perron, de la SDC, et Jacques Tremblay, conseiller du secteur.


Depuis le printemps qu’il fait jaser, le fameux plan «Revitalisation urbaine : La Malbaie mon centre-ville» a été dévoilé jeudi dernier, dans une ambiance tout à fait particulière que le maire Michel Couturier voulait apporter afin de donner une nouvelle signature sous le signe de l’unité, de la beauté et du rassemblement.
Pour y arriver, la Ville a retenu l’Église Saint-Étienne comme lieu de lancement, un symbole fort visant à intégrer la notion de rassemblement, en harmonie avec la communauté. Les présentations ont été faites à l’intérieur même du temple sacré, avec la bénédiction du Père Emerson De Leon, le pasteur qui s’est attiré les foudres de certains marguillers parce qu’il ne les avait pas consultés pour cette prise de décision. La directrice générale de la Ville, Caroline Tremblay, a d’ailleurs avoué avoir prié bien fort pour obtenir cette grâce!
D’entrée de jeu, Michel Couturier a lancé qu’il s’est déjà investi plus de 600 000$ déjà pour des acquisitions de propriétés et le déploiement d’actions concrètes au centre-ville. Maintenant, il faut s’attendre à ce que la rue Saint-Étienne soit redonnée aux citoyens avec des stationnements sur un seul côté, des espaces de stationnements additionnels aménagés sur des terrains de la rue Vincent, une voie cyclable, de meilleurs accès piétonniers, de même que la possibilité de permettre l’établissement de terrasses.
Aussi, l’aspect sécuritaire sera fortement amélioré avec un réaménagement des intersections les plus dangereuses. Selon le maire Couturier, la Ville veut faire vivre une expérience urbaine renouvelée, basée sur l’approche «complete street». Elle veut valoriser et rendre plus dynamiques les espaces publics en créant des milieux de vie conviviaux, des espaces pour la lecture, avec du mobilier urbain porteur d’une seule signature à la grandeur du territoire.
Le premier magistrat aimerait faire des choses rapidement mais il confirme qu’il faut considérer que les infrastructures actuelles sont vétustes et désuètes et il faudra les remplacer très bientôt. Alors la ville ira de l’avant à court terme avec les travaux qu’elle peut réaliser et attendre que le réseau soit refait avant de compléter le tout. Une boucle urbaine cyclable figure aussi dans les plans.
Bon accueil
Les réactions et commentaires entendus laissent transparaître une belle unanimité envers le projet «Revitalisation urbaine : La Malbaie mon centre-ville». Homme d’affaires ayant à de maintes reprises critiqué les décisions du conseil, Albert Chiasson a applaudi la démarche. « C’est intéressant et j’ai hâte de voir comment va se faire la réflexion au niveau des projets économiques».
Annick Perron, coordonnatrice de la Société de développement commercial (SDC), a aussi eu de bons mots : « Je suis excitée. J’ai confiance qu’on soit rendu là car c’est un souhait exprimé depuis longtemps. J’y crois, la SDC y croit, les marchands y croient, le conseil d’administration aussi. Le projet que Daniel Poirier mènera dans l’ancienne Pharmacie Jean Coutu représente exactement ce que nous avions visualisé ». Mme Perron tentera maintenant de gagner plus de commerçants à la cause de la SDC afin d’agrandir le territoire. Ce projet amorcé l’an dernier a vite battu de l’aile. Avec plus de ressources, il deviendrait plus facile de promouvoir ce territoire et d’organiser des événements.
Quant au conseiller responsable du secteur, Jacques Tremblay, il ne s’est pas gêné pour manifester sa joie d’assister enfin au lancement de ce projet conceptualisé par Gabrielle O. Fortin, tenant compte aussi des suggestions des citoyens. «J’ai passé une grande partie de ma vie au centre-ville et il ne se passait rien. Aujourd’hui, c’est un moment historique à écrire dans les annales du centre-ville », a-t-il conclu, tout en confessant, le lieu étant propice, qu’il doit comprendre que les choses se passent parfois moins rapidement qu’il ne le souhaiterait…

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