Borduas, une rétrospective au Musée d'art contemporain de Baie-Saint-Paul

Par Myriam Boulianne 6:38 PM - 2 juillet 2018
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Par Gilles Fiset
Le samedi 23 juin, le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul a procédé au vernissage de l’exposition La Révolution Borduas : espaces et liberté, qui présente l’œuvre de Paul-Émile Borduas, un artiste phare de l’histoire québécoise.
Présentée par Paul Maréchal, conservateur pour Power Corporation du Canada et propriétaire de la soixantaine d’œuvres picturales, photographiques et sculpturales présentées à travers cette exposition, La Révolution Borduas : espaces et liberté permet au néophyte comme à l’amateur d’art de se faire une idée de l’œuvre du grand artiste. « C’est une belle rétrospective de sa carrière, affirme le directeur général du Musée d’art contemporain (MAC), Jacques Tremblay. On retrouve presque toutes les grandes périodes de création de Paul-Émile Borduas. On peut y voir des dessins du début de sa carrière, des sculptures, des œuvres de sa période new-yorkaise ou encore de sa période noir et blanc. Il y a même des œuvres qui sont présentées pour la première fois au public. Ce genre de rétrospective de Borduas n’a pas été présentée souvent, à ma connaissance ».
Paul-Émile Borduas est un artiste québécois reconnu pour ses œuvres abstraites, et pour avoir rédigé le manifeste du Refus global en 1948, qui remet en question les valeurs traditionnelles québécoises de l’époque.
« C’est un des plus grands peintres canadiens. Il a eu une influence sur la société québécoise et il a contribué à amener
le Québec artistique dans l’air de la modernité, de l’abstraction », avance le directeur général du MAC. Ce dernier propose d’ailleurs de venir puiser, à travers l’œuvre de Borduas, une façon d’aborder le présent. « La société, dès 1950, souffrait. Elle était dans l’obscurantisme intellectuel. Mais l’obscurantisme intellectuel n’appartient pas seulement aux années 1950, il peut être encore présent aujourd’hui et avec tout ce qui passe dans l’actualité, je pense qu’aller se ressourcer auprès d’un artiste qui a su remettre en question les habitudes des gouvernants, ce n’est pas méchant », avance M. Tremblay. Les intéressés ont jusqu’au 4 novembre pour admirer l’exposition.

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