Bonheur, enracinement, maternité…

Par Eric Maltais 3:53 PM - 9 mai 2017
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Camille Dufour Turgeon plonge dans une première exposition à l’Espace culturel de la bibliothèque Laure Conan de La Malbaie avec Les phares intérieurs, jusqu’au 11 juin prochain.
Diplômée en arts visuels au Collège François-Xavier Garneau de Québec, puis en histoire de l’art à l’Université Laval, Mme Dufour Turgeon se présente comme une personne introvertie qui réfléchit sur sa vie, ses actes, son environnement, qu’elle traduit en voulant reproduire le bonheur, l’enracinement, la maternité, les paysages marins, les goélettes, bref, tout ce qui la fait vibrer depuis son retour dans Charlevoix, après un exil d’une dizaine d’années.
Elle est de retour là où elle respire le bonheur, dans Charlevoix. « Dès la petite enfance, c’est à la peinture et au crayon que j’ai choisi de m’exprimer. Je peux dire que j’ai trouvé les formes, les lignes, les textures, les couleurs et les contrastes me permettant de me livrer pleinement sur une toile », explique l’artiste.
Elle souhaite que les visiteurs y perçoivent cette sensibilité qui la nourrit, cet éternel positivisme qui la caractérise. « Je fonce dans la vie avec l’aplomb nécessaire afin de concrétiser mes rêves, bien que humbles, de mener une vie simple et conforme à mes valeurs profondes, ce qui à mon sens est la voie du bonheur », écrit-elle dans sa présentation.

Le souhait qu’elle caresse est d’allumer les visiteurs, de les toucher dans leur intégralité, de leur plaire. Elle définit son univers à la fois de poétique et brouillon, coloré dans l’abstrait de ses œuvres.

Elle est une femme de cœur, de famille. Ses parents sont aujourd’hui les propriétaires de l’Auberge Truchon à Pointe-au-Pic. Elle le précise avec fierté. Elle veut reproduire ce modèle familial. En parallèle à ses activités professionnelles chez Go Explore, producteur de la télévision communautaire Vents et Marées, elle mène sa vie de maman. De chez elle, elle crée dans un terreau artistique fertile.
Sa fragilité est perceptible quant à la réception de ces œuvres par le public. Elle avouera timidement se sentir « presque » à l’aise de partager et de promouvoir pour une première fois son intimité, celle de son monde, mais avec une petite retenue. Comme si elle s’épanouissait une première fois dans l’espoir de sauter encore plus haut la prochaine fois, sans doute un peu moins timide… Sans pression… Tout simplement un premier pas dans sa carrière, conclut-elle.
 

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