«Nous avons offert Thomas-Tremblay à 335 000 $»

Par Eric Maltais 1:01 PM - 19 octobre 2016
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Les commissaires Steve Therrien et Nadine Tremblay entourent Pierre Girard.

Pierre Girard, président de la Commission scolaire de Charlevoix (CSDC), entend mettre les choses au clair : « La Fondation Françoise Labbé du Musée des arts contemporains de Baie-Saint-Paul a refusé notre offre de 335 000 $ pour se porter acquéreur de l’École Thomas-Tremblay alors que nous avions établi la mise de départ à 600 000 $. Nous étions prêts à faire la moitié du chemin. J’ai reçu une lettre du président de cette Fondation confirmant qu’il se retirait définitivement du dossier en mai 2016. Il faut savoir que lorsque les Petites Franciscaines de Marie ont offert leur complexe à la Ville, il n’y avait plus beaucoup d’intérêt pour nous ».
Le président a fait ce point de presse «afin que la population voit que nous avons été transparents et nous voulons qu’elle sache comment les négociations ont eu lieu ». En allant en appel d’offres, la CSDC espérait toucher 500 000 $, mais seulement deux propositions ont été déposées à la clôture du concours, une déception.
Relevant toutes les rencontres tenues entre 2013 et 2016 auprès de cinq éventuels acheteurs, M. Girard a soutenu que tous les partenaires intéressés ont agi de façon diligente. Sans nommer Jacques St-Gelais Tremblay, du Musée des arts contemporains, qui s’est dit publiquement amer de cette décision et a critiqué ouvertement la gestion Girard dans les médias, M. Girard a avoué qu’il sentait que la majorité des partenaires impliqués étaient respectueux de la décision prise par son conseil.
Il dit avoir été de bonne foi pendant toute la durée des négociations menées auprès de cinq groupes : Ville de Baie-Saint-Paul, Musée des arts contemporains, Fondation Françoise Labbé, Festif! de Baie-Saint-Paul et Consortium d’hommes d’affaires mené par Rémy Couture. Il pense que son conseil des commissaires a agi avec diligence et prudence dans ce délicat dossier.

De toute façon, maintenant, la CSDC a besoin de l’autorisation du ministre de l’Éducation Sébastien Proulx, qui doit entériner la vente puisqu’elle a reçu son aval pour présenter un exercice financier déficitaire. Le fruit de la vente de cette école figure dans la colonne des revenus.

Questionné au sujet du Festif! de Baie-Saint-Paul, qui bénéficiait d’une entente pour ériger son quartier général pendant son événement en juillet, en plus d’y installer une scène de spectacles très courus, M. Girard comprend leurs inquiétudes car «leur avenir sur ce site dépend du projet que les promoteurs réaliseront. Je ne peux pas commenter leurs actions. Je leur souhaite une belle conclusion ».
Quant à savoir s’il espérait une réponse rapide de la part du ministre Proulx, le président confesse que non, il respectera la décision au moment opportun et son conseil des commissaires poursuivra ses actions selon les directives émises, tout simplement.
Il conclut : « En tant qu’organisme public, la CSDC est tenue de respecter les encadrements légaux définis au Règlement sur les normes, les conditions et la procédure d’aliénation d’un immeuble d’une commission scolaire dans son processus visant la vente d’un de ses immeubles. Elle se doit d’agir avec diligence, être intègre et démontrer de la bonne foi dans ses démarches et ses prises de décision ».
On se rappellera que l’école Thomas-Tremblay a été fermée après la relocalisation des élèves à la suite de l’agrandissement de l’école Sir-Rodolphe-Forget en 2013-2014. Le dossier parasismique, initié en 2011, a forcé cette décision.
Réactions
Appelé à commenter, Jacques St-Gelais Tremblay a avoué que le MAC ne commentera plus les actions de la CSDC : « Notre intervention n’est plus avec la Commission scolaire, mais avec le ministre de l’Éducation. La CSDC a à assumer ses décisions. Pour notre part, nous ferons connaître la position que nous adressons au ministre Proulx vendredi, en conférence de presse ».

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