Avenir incertain pour Saumon Rivière Malbaie

Par Eric Maltais 9:30 AM - 11 mai 2017
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Une partie de l’assistance

L’avenir de la Corporation du saumon de la rivière Malbaie devra passer par une augmentation significative des frais pour les membres afin de se défaire de la dépendance aux subventions. Sinon, son avenir pourrait être incertain.

Cependant, les membres veulent plus que jamais sa survie puisque pas moins de neuf aspirants ont convoité les cinq postes mis en disponibilité au conseil d’administration, toutes des candidatures soumises dans l’esprit de sauvegarde de la Corporation.
Voilà la conclusion qu’il faut tirer de l’assemblée générale annuelle qui a regroupé plus d’une centaine de membres la semaine dernière à Saint-Aimé-des-Lacs. Le président intérimaire, Marc-André Lussier, conseiller municipal de Saint-Aimé-des-Lacs et pêcheur, a été porté à la présidence. Il sera secondé par Gaétan Tremblay, vice-président, Dave Guérin, secrétaire, et Claude Lepage, trésorier.
Les cinq nouveaux élus qui se joignent au conseil sont Alexandre Boudreault, Gaston Bergeron, Dave Guérin, Claude Lepage et Gaétan Tremblay. Outre M. Lussier, les délégués des organismes régionaux qui demeurent en place sont Jean-Pierre Gagnon, MRC Charlevoix-Est, Éric Maltais, Ville de Clermont, Rénald Lepage, Produits forestiers Résolu (PFR), et Jean Bourque, Ville de La Malbaie.
Augmentation de 30%
Les états financiers présentent un excédent de 29 500 $ sur les dépenses, mais les subventions totalisent près de 41 900 $. À cela il faut ajouter les activités de financement qui ont rapporté 15 174 $ et des dons et commandites pour une valeur de 40 250 $. C’est donc dire que plus de 80 000 $ sur un budget de 221 000 $ en 2016 provenaient de sources non récurrentes, soit près de 40% des revenus.

Le seul moyen de stabiliser les finances, selon M. Lussier, demeure d’augmenter les frais pour les utilisateurs, autant de la ressource de la rivière que du terrain de camping. Cette ponction pourrait se traduire par des hausses avoisinant les 30% si le conseil d’administration peut le faire. Certains facteurs doivent être validés et l’obtention de l’aval du ministère avant d’appliquer la hausse est nécessaire.

Les prévisions budgétaires de près de 183 000 $ en 2017 ont été adoptées en fonction de cette hausse de 30% de la tarification. Des subventions de 10 270 $ y figurent aussi, tout comme des dons de 30 000 $, notamment auprès de PFR et de la famille Desmarais. Quant aux principales dépenses, elles proviennent des salaires et avantages sociaux (75 522 $) pour la direction, les assistantes, le préposé au terrain et l’étudiant, entre autres.
Le nouveau conseil aura donc une année très remplie. Il devra revoir les règlements généraux, statuer sur les opérations, revoir la mise en marché et dénicher des commanditaires. Il faudra en plus mettre en place un système de guidage sous la gouverne de la Corporation. La saison de pêche est amorcée depuis le 28 avril et prendra fin le 10 septembre, le 30 septembre pour la truite arc-en-ciel.
Vision et règlementation
M. Lussier a réitéré le souhait que Saumon Rivière Malbaie se donne une vraie mission et une vision de développement. Il veut que le site devienne un centre de nature de proximité à rayonnement international afin d’attirer des touristes amants de la pêche. « Il faut leur faire vivre une expérience qui les incitera à venir ici pour leur prochain voyage », de dire M. Lussier.
Mentionnons qu’il fut également question de la protection du territoire. À cet égard, l’agent de protection de la faune Marc-André Tremblay a affirmé que 470 heures d’observation avaient été faites sur le territoire, dont 200 par les assistantes Mireille Ouellet et Lucie Forgues. Ces dernières doivent faire un minimum de 100 heures pour conserver leur attestation et leurs avantages en soutien aux agents. Seulement quinze signalements et infractions ont été soulevés au cours de la dernière année, dont aucune action pendant la nuit.
Quant à la règlementation. M. Tremblay suggère aux membres de visiter le site Internet afin de s’assurer de respecter les règles en vigueur, dont la remise à l’eau pour les petits saumons et les géniteurs.

 

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