Ann-Renée Desbiens : l'année de vérité

Par Eric Maltais 4:59 AM - 17 août 2016
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Ann-Renée Desbiens, un rêve à sa portée

Ann-Renée Desbiens jouera son avenir de hockeyeuse dès cet automne alors qu’elle se présentera au camp pour la sélection de l’équipe canadienne, la formation qui représentera le pays au prochain Championnat du monde. Voilà un objectif à sa portée.
Le hic, c’est que cette formation qui se pointera le nez au prochain Championnat du monde en avril prochain sera presque l’alignement final de l’équipe olympique canadienne en vue des prochains Jeux, à l’hiver 2018 en Corée. D’où l’importance de performer dès maintenant! Naturellement, une participation aux Jeux olympiques et côtoyer les meilleurs au monde sur la planète hockey est un rêve que tout athlète caresse. Mais comme la possibilité de vivre ces moments ne se présente qu’aux quatre ans, les décisions deviennent lourdes de conséquence si, pour des raisons quelconques, un athlète manque le bateau et doit attendre le prochain cycle.
Dans le cas de la gardienne de La Malbaie, c’est exactement le défi qui l’attend. Ann-Renée Desbiens, 22 ans, entreprendra d’ici la fin du mois sa 4e et dernière année comme gardienne de but de l’équipe de hockey des Badgers de l’Université de Wisconsin, à Madison. L’an dernier, elle a réécrit le livre des records du circuit en signant 21 blanchissages en moins de 40 matchs, l’ancienne marque étant de 17.
En septembre, elle se présente au camp de l’Équipe canadienne dans le but de percer l’alignement et représenter son pays à la Coupe des quatre nations. En décembre, il y aura une série contre la formation nationale des États-Unis, l’ennemie jurée des Canadiennes. Les gardiennes du Canada l’an dernier étaient Emerance Maschmeyer, de l’Alberta, et Erica Howe, de l’Ontario. Il y a deux ans, Ann-Renée faisait partie de l’Équipe canadienne, ayant brillé au Championnat du monde.
« J’ai échoué des tests de conditionnement physique et cela n’a pas aidé car les dirigeants de l’équipe canadienne sont très sévères. Disons que cela fait partie du processus d’apprentissage. Cet été, je suis déjà au Wisconsin et je m’entraîne avec les filles tous les jours », nous confie l’athlète de 5,9 pieds, pesant 170 livres, qui a reçu l’assurance d’obtenir sa chance.
Physiquement, Ann-Renée avoue qu’elle n’est aucunement désavantagée par rapport à ces rivales, même qu’elle se classe parmi les grandes. « Mais la compétition est vraiment très forte », ajoute-t-elle.
Le second défi de la Charlevoisienne sera de mener les Badgers aux grands honneurs : « Nous avons connu trois très bonnes saisons mais nous nous sommes toujours inclinées en demi-finale du championnat universitaire. Cette année, je veux aller jusqu’au bout et remporter la finale », conclut celle qui complètera sa maîtrise en comptabilité.
Et l’an prochain? « C’est une année décisive. Mon objectif demeure de jouer pour l’Équipe canadienne et aller aux Jeux de Pyeongchang. On verra pour la suite », conclut-elle, confirmant que son cœur bat toujours pour le Québec et Charlevoix. Rappelons que l’an dernier, elle a gardé les filets pendant une séquence de 534 min 53 secondes sans accorder de but. Il lui reste maintenant à aller au bout de ses rêves…

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