20 avril 2024
La corporation Le Saumon de la Rivière Malbaie demeurera autonome. Son président, Ronald Desbiens, ne songe pas à « donner son bébé à la ville de Clermont ». Il veut le voir grandir et atteindre la maturité. En presque 25 ans, environ 8 M$ ont été investis dans la réintroduction du saumon dans la rivière Malbaie et l’aménagement d’infrastructures.
Le président de Saumon Rivière Malbaie « brasse pas mal » ici et ailleurs. Il répètera une dizaine de fois durant l’entrevue qu’il « fait ça pour la région ». La recherche de financement est pratiquement sa mission quotidienne. «Transport Clermont, compagnie d’Yvan Gaudreault, a donné 3 000 $ à la corporation en plus de prêter une pelle mécanique pour des travaux. Cet argent a aidé à payer pour installer les services sur 13 de nos 34 emplacements de camping », dit-il avant de téléphoner à un autre « donateur pour lui répéter qu’en l’aidant il aide la région ».
Le camping le Saumonier compte déjà des saisonniers. « Nous avons de l’espace pour 104 emplacements. Il faudra ajouter des fosses septiques et blocs sanitaires pour être conformes. L’activité saumon n’est pas la plus payante. Avec le camping, on développe la rivière à saumon, explique Ronald Desbiens. Les finances de la corporation ne sont pas dans un état catastrophique. On doit travailler fort pour continuer à mieux respirer », ajoute-t-il.
Il aurait bien aimé avoir « ses pancartes bleues » sur la 138 pour afficher son camping, mais les 3 000$ à 4 000$ exigés sont très chers pour les moyens de son organisation. « Ça me révolte un peu qu’on demande pareil montant à un OBNL (organisme à but non lucratif) », déplore-t-il. D’après ce qu’il raconte, les campeurs ont accordé « de bonnes notes au camping sur la page Facebook de son organisation ». L’agrandissement du site va se faire selon la demande et les moyens à la disposition de la corporation.
Le récent souper de Saumon Rivière Malbaie a fait couler beaucoup d’encre. La présidence d’honneur assurée par le député péquiste Alexandre Cloutier, candidat à la direction de son parti, n’est pas du tout passée inaperçue. La députée Caroline Simard a déjà dit qu’elle n’en tenait pas rigueur, mais le président de l’organisme aimerait bien la revoir pour lui présenter différentes demandes. Selon ses documents, sa plus récente demande de rencontre soumise le 21 mai dernier est restée lettre morte.
