Baie-Saint-Paul fait ses classes

Par Eric Maltais 19 juillet 2016
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Réjean Giguère et Martin Gauthier

Éric Maltais

« Avec l’exceptionnelle organisation du dernier week-end des Championnats canadiens de vélo de montagne, Baie-Saint-Paul peut recevoir une étape de la Coupe du monde. L’Union cycliste internationale (UCI) n’est pas à la recherche d’une ville hôtesse, mais si l’occasion se présentait, il y a tout ici pour accueillir un tel événement ».

Ces commentaires flatteurs sortent de la bouche du vice-président canadien, Réjean Giguère, présent lors de la dernière semaine à Baie Saint-Paul afin de représenter l’Association cycliste canadienne (ACC) et pour agir à titre de commissaire de courses.

M. Giguère sait sur quel terrain il s’aventure quand il parle. Depuis le début des années 1990, il a assisté à la percée du vélo de montagne au pays et sur la scène internationale. Il a assisté à toutes les étapes qui ont été nécessaires pour faire du vélo de montagne une discipline olympique. Depuis 1999, il assiste le comité de Baie-Saint-Paul dans l’organisation des Grands Prix. Comme tout le monde, il a été initié par les épreuves sur route et a vécu la transition de son sport en cross-country, comme le disent les Anglais.

Résident de Québec, M. Giguère sait très bien que l’épreuve internationale présentée au Mont Sainte-Anne est là pour rester. Mais si un problème survenait ailleurs en Amérique, peut-être même le retrait d’une épreuve aux États-Unis, Baie-Saint-Paul pourrait prendre la relève. Le seul hic? « Uniquement en garantie financière: il faut déposer une somme de l’ordre de 350 000 $. C’est beaucoup d’argent pour une ville. Et pour avoir un tel événement, il faut avoir gagné ses galons. C’est chose faite ici. D’ailleurs, le Genévrier présente un parcours équilibré avec une section roulante et une portion technique ».

Tenir un Championnat canadien commande un budget imposant de l’ordre de 300 000 $. C’est un gros investissement pour un comité organisateur. « Les gens de Baie-Saint-Paul ont vraiment effectué tout un travail. Uniquement dans les sentiers, plus de 40 000 $ ont été investis, sans compter l’apport de commandites en biens et services et en bénévolat. C’est vraiment bien ce qu’ils ont fait ».

LE site!

Le relief accidenté et l’environnement font de Baie-Saint-Paul un endroit couru depuis longtemps par les adeptes de ce sport. « Définitivement un des plus beaux parcours au Québec. Ils ont bien arrangé les passes dangereuses afin de rendre le circuit intéressant », analyse le dirigeant canadien. Au Québec, Saint-Félicien (Lac-Saint-Jean) reçoit aussi sa part de retombées quant à la pratique du cross-country. « La force de l’organisation ici, c’est la stabilité des bénévoles. Des gars comme Martin Gauthier et Sylvain Desmeules s’impliquent depuis des années. C’est rassurant pour nous ».

Pour le maire Jean Fortin, c’est merveilleux d’assister à de telles manifestations : « Le tourisme sportif est excessivement important pour Charlevoix. La Ville fait donc sa large part. Nous avons libéré Martin Gauthier, nous avons fourni en biens et services, de même qu’un support financier. C’est notre rôle ».

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