L'après-combat, la douleur

Par Gilles Fiset 4 février 2016
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Pour les admirateurs, le son du gong ou la décision de l’arbitre marque la fin d’un combat de boxe. Pour l’athlète, il lui reste encore à affronter les douleurs que des dizaines de coups de poing et un corps poussé à l’extrême vont lui laisser.

Si certains trouvent le réveil difficile, celui de Sébastien Bouchard l’a été tout particulièrement après le combat de samedi dernier. « Seigneur M. Fiset, ce matin c’est pas facile. C’est comme si un train m’était passé sur le haut du corps », confie Sébastien Bouchard dans une entrevue téléphonique le lendemain de son combat du 30 janvier contre Damian Mielewczyk. « Après le combat, on a pas mal de bobos. Ça se passe surtout au niveau du haut du corps, des épaules et des biceps », décrit le boxeur qui n’en est pas à son premier combat. « Les gants professionnels de huit onces sont tellement durs… », se plaint-il. Étonnement cependant, pas de maux de têtes ou de migraines. « On a mal à la tête, mais pas en dedans, plutôt autour et au visage aussi », spécifie Sébastien.

Les douleurs musculaires proviendraient, selon lui de l’effort surhumain déployé durant l’affrontement. « Pendant le combat, on stresse les muscles à l’extrême. On va dans une zone dans laquelle on peut pas se rendre durant l’entrainement. Le stress et l’adrénaline nous poussent à bout. Même si à l’entrainement on met les gants et on y va à 100 %, on est pas capable de se rendre jusqu’au niveau d’intensité du combat final », explique-t-il.

Pour certaines blessures, comme celle au visage, ce sont souvent les boxeurs eux-mêmes qui se les infligent. « Souvent, c’est nous-mêmes qui nous faisons les blessures au visage. Notre adversaire frappe et nous, on se protège avec nos gants. Alors, le gant reçoit le coup et vient cogner contre notre visage. Ça fait comme un double coup. Ton adversaire frappe sur le gant qui te frappe à son tour », décrit Sébastien.

Heureusement, cet état douloureux ne dure que quelques jours après le combat, mais il faut bien s’occuper de son corps. « En général, ça dure deux ou trois jours. Mais ça dépend, si après le combat tu fais pas attention, ça se peut que ça dure une semaine ou deux. Moi hier soir, j’ai juste été manger, je me suis réhydraté et j’ai pris des protéines et des glucides et ce soir je vais me faire masser », dévoile le boxeur en spécifiant qu’il doit aussi rester prudent quelque temps. « Il faut avoir une pause d’entrainement pendant quatre ou cinq jours et ne pas recevoir de coup sur la tête pendant au moins deux semaines », affirme en terminant Sébastien.

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