Le conseil d’administration du CIUSSS dans Charlevoix

Pour la première fois, l’imposant conseil d’administration du CIUSSS de la Capitale-Nationale s’est réuni dans Charlevoix  hier.

Plusieurs représentants des syndicats locaux de même que des employés ont pris la parole lors de la période de questions afin de faire part de certaines inquiétudes concernant notamment le département d’ophtalmologie, en pénurie de spécialistes, et le transfert de certains travailleurs des CLSC vers les groupes de médecine familiaux.

« Dans les 6 conseils d’administrations qu’on a tenu jusqu’ici, les questions sont principalement venues des représentants syndicaux. C’est correct que les syndicats s’adressent au conseil d’administration pour faire part de leurs préoccupations et viennent poser des questions dont ils n’ont pas les réponses, car ça nous permet de donner de l’information et de faire un peu d’éducation  », commente le président-directeur général du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale, Michel Delamarre. Le « maraudage » n’est pas étranger a cet état de fait, selon lui. «Il y a un période de maraudage qui va s’installer. On a une cinquantaine d’unités d’accréditation actuellement, soit 11 unités d’accréditation qui représentent les mêmes salariés. Dans quelques mois, il ne restera essentiellement que 4 unités d’accréditation. On va regrouper, suite à un maraudage, donc une seule entité représentera un même groupe de travailleur. C’est une évolution importante au niveau de la dynamique de représentation syndicale.», indique M. Delamarre.

En ce qui a trait au transfert du personnel vers les GMF, Michel Delamarre croit que ces changements seront favorables à la clientèle.

« Il faut le voir dans le sens où on veut rapprocher les services des usagers. Au Québec, un choix gouvernemental a été fait de consolider des équipes interdisciplinaires autour des groupes de familles. On vise a ce que 85% de la population soit inscrite auprès d’un médecin de famille et créer un noyau dur avec le médecin, les infirmières, du temps pharmacien et les travailleurs sociaux. L’objectif est qu’on puisse avoir une meilleure réponse à nos besoins dans une équipe interdisciplinaire avec ce noyau auquel pourront s’ajouter d’autres professionnels au choix selon les caractéristiques », explique-t-il.

Selon lui, il faut davantage se préoccuper de la clientèle non inscrite. «Il va falloir, de façon complémentaire avec les GMF, organiser une offre de service qui vise la clientèle non inscrite et s’assurer que la liaison se fasse bien entre le CIUSSS et les GMF. Ultimement, on veut s’assurer que la population inscrite ou pas, ait accès à des soins à tout moment de la journée », précise M. Delamarre.

IL indique que la population ne devrait pas s’inquiéter de la distance entre Charlevoix et la « machine CIUSSS ».

« Le CIUSSS est partout. La direction a le souci de venir régulièrement dans Charlevoix. Je suis venu souvent, et on va continuer à le faire », insiste le pdg.

Qui représentera Charlevoix au CIUSSS?

Avec la démission de Diane Mailloux Truchon du conseil d’administration du CIUSSS de la Capitale Nationale, un poste « charlevoisien » est officiellement à pourvoir. Le directeur général Michel Delamarre tient absolument à ce que ce siège soit occupé par quelqu’un de la région. « Au sein du C.A. on veut s’assurer qu’il y ait au moins une personne de Charlevoix et de Portneuf, nos deux régions au-delà du grand Québec métropolitain si on veut », commentait-il hier à l’occasion du premier conseil d’administration à se tenir dans la région.

Les modalités restent à établir, mais M. Delamarre souhaite faire des recommandations au ministre Gaëtan Barrette qui est en charge de la nomination. «On va faire en sorte de recommander quelqu’un de la région de Charlevoix. On est à voir avec le ministère de quelle façon procéder pour en arriver au remplacement. Il y a différents critères, comme l’équité homme-femme par exemple, mais c’est certain que c’est une priorité de recruter quelqu’un de Charlevoix. Est-ce que le ministre veut des recommandations? Combien? On va travailler en collaboration avec lui. Ce qui est certain, c’est qu’il faut avoir quelqu’un de Charlevoix », de conclure le dg