La Chambre de commerce écarte les élus de son conseil

La Chambre de commerce de Charlevoix était-elle trop proche de la politique?  Si oui, ça  ne risque plus d’arriver. L’organisation a décidé qu’un élu municipal, provincial, fédéral ou scolaire ne peut siéger à son conseil d’administration. La décision vise à éviter toutes ingérences politiques.

La nouvelle version du règlement a fait une victime dès son adoption. Le conseiller municipal de Baie-Saint-Paul, Luc A. Goudreau, élu à la Chambre en juin 2015,  a été forcé de quitter son poste, mais pas l’organisation.

« La réflexion amorcée lors de la révision de nos statuts et règlements a mis en lumière la situation délicate de la double représentation et nous a amenés à préciser notre pensée face à cette problématique. Par conséquent, d’un commun accord, le conseil d’administration de la Chambre et Luc A. Goudreau ont convenu qu’il valait mieux qu’il se retire de son siège d’administrateur, afin d’assurer à la Chambre l’impartialité à laquelle elle est tenue envers ses membres », a déclaré Julien Dufour.

En entrevue, le président de l’organisme mentionne « qu’une zone grise existait. Rien n’empêchait un élu de siéger, mais le règlement disait qu’un candidat à une élection ne pouvait pas. Maintenant, c’est clair. La Chambre a pris les moyens pour être complètement apolitique  La position concernant le resto-pub Tony et Charlo a placé LucA. Goudreau dans une position délicate », mentionne Julien Dufour en assurant qu’aucune pression externe n’a été exercée pour en venir à modifier les règlements.

Le président de la Chambre de commerce ne voulait pas que l’ancien administrateur « soit ‘’squeezé’’ parce qu’il ne le méritait pas. Aucun administrateur ne voulait qu’il parte.   C’est un gars de calibre qui s’investissait à fond. Il était extrêmement participatif.  Son esprit vif et son tempérament flamboyant ont fait de lui un collaborateur d’une efficacité hors pair qui nous manquera à tous».

Des membres du conseil d’administration de la Chambre de commerce de Charlevoix

Année record

Dans son rapport, Julien Dufour affirme « que la dernière année a  été exceptionnelle sur le plan des interventions et du recrutement de membres avec 70  entreprises pour porter le nombre à 310 ». C’est un sommet depuis 15 ans.

Sur le plan des finances, la situation demeure précaire. « La dette cumulée (19 788$) , bien qu’elle soit en diminution, continue d’être préoccupante pour les gestionnaires que nous sommes », écrit-on plus loin dans le rapport. En 2011, la dette frôlait les 50 000$.

La récente année financière s’est soldée par un surplus de 14 448$. Les revenus ont atteint 262 000$.

Dix postes étaient en élections. 2 sont demeurés vacants. L’exécutif sera formé le 22 juin lors de la prochaine rencontre du conseil d’administration.