La consule générale de Chine s’intéresse à La Malbaie

Sans faire de bruit, la Ville de La Malbaie a accueilli de la grande visite il y a quelques jours en la personne de Mme Jiangping Zhao, la consule générale de la République populaire de Chine.

Appelé à commenter cette rencontre tenue sous le signe de la discrétion , le maire Michel Couturier a avoué qu’il s’agissait d’une demande du consulat de Chine qui souhaite découvrir davantage toute la région de l’Est du Québec, de même que le Nouveau-Brunswick : « Je pense que cette rencontre d’une heure que nous avons eue avec la consule générale et ses deux vice-consuls pave le terrain à des relations harmonieuses et il est intéressant de pouvoir explorer des alliances avec une république qui compte plus de 1,3 milliard de Chinois ».

Bon nombre de sujets ont été abordés dont la qualité de vie, la quiétude de Charlevoix, la sécurité, la culture, les vastes espaces comme les parcs des Grands Jardins, des Hautes Gorges, entre autres. « Le fait que nous soyons reconnue par l’Unesco comme une Réserve mondiale habitée nous donne une belle carte de visite pour intéresser ces gens. « Chaque année, plus de 360 000 Chinois visitent le Canada, dont une forte proportion  qui s’intéresse au Québec. Je pense qu’il y a là un excellent potentiel pour notre région », ajoute M. Couturier.

Il ajoute qu’il n’y a jamais eu de démarchage à ce niveau effectué au profit de la région : « Regardez aller Régis Labaume à Québec, Jean Tremblay à Saguenay. Le démarchage, c’est un mandat pour les maires des grandes villes de régions. Les entrepreneurs veulent nous rencontrer et constater par eux-mêmes comment nous pouvons les soutenir. Quand je dis qu’il faut faire du développement économique de façon différente, c’est ce que je veux expliquer. Si on agit comme on a toujours agi, on va obtenir les résultats qu’on a aujourd’hui. Et je ne pense pas que la région vit ses plus belles années au niveau de l’économie »

En Chine?

M. Couturier voit avec cette visite l’occasion de développer des occasions d’affaires et il n’écarte pas la possibilité de visiter la Chine s’il le faut, dans une mission économique. « Quand on regarde les transactions qui s’effectuent depuis quelques années dans Charlevoix, nous constatons qu’il y a beaucoup d’Européens qui se sont portés acquéreurs d’entreprises dans le domaine de l’hôtellerie et de l’alimentation. Ils attirent une nouvelle clientèle et notre région en a besoin ». Même l’hiver les intéresse. À ce chapitre, la région devra aussi s’adapter au niveau de la saisonnalité des emplois. Il y a un fort potentiel à développer ».

Il conclut : « Beaucoup d’Européens investissent au mont Grand Fonds. Il faut contrer ce vent de négativisme et nous croyons que le développement économique doit passer par les villes ».