Le complexe de Baie-Saint-Paul

Par Dave Kidd 4 mai 2016
Temps de lecture :

Plus les semaines passent, plus il devient évident que la Ville de Baie-Saint-Paul, avec ou sans partenaires, prendra en charge le complexe conventuel de Petites Franciscaines de Marie (PFM).

La Ville a-t-elle le choix? Personne dans le secteur privé ne s’est pas manifesté à ce jour pour acheter le complexe. Il y a bien eu des visites, mais aucune offre d’achat n’est parvenue à la congrégation. Laisser le gigantesque bâtiment à l’abandon serait un péché. 

Les Petites Franciscaines de Marie, c’est l’histoire de Baie-Saint-Paul. Elles ont fait de la ville ce qu’elle est aujourd’hui. Elles ont pris soin des personnes et aidé tout ce qui peut exister comme organisation. « On va aller voir les sœurs ». Cette phrase, elle a été prononcée des centaines pour ne pas dire des milliers de fois par des gens qui avaient besoin d’un coup de pouce financier. 

Pour Baie-Saint-Paul, c’est un risque de reprendre le bâtiment. J’entends déjà certains contribuables évoquer le poids de la dette et dire que ça n’a pas de bon sens. Ça n’a effectivement pas de bon sens si l’administration Fortin l’achète pour l’acheter. Elle doit l’acheter, puis rentabiliser son acquisition. 

À part l’infirmerie, qui pourrait intéresser le privé, Baie-Saint-Paul se retrouvera avec des espaces à louer. Plusieurs organisations comme TVCO, le Festif! et d’autres dont j’ignore les problèmes d’espaces pourraient y établir leurs quartiers généraux. Tant qu’à bien faire les choses, pourquoi ne pas y déménager le Carrefour culturel Paul-Médéric? Il y a déjà un espace muséal chez les PFM, les deux pourraient être de bons colocs. Entre vous et moi, le bâtiment du Carrefour n’est pas très beau. Un parc à sa place améliorerait le coin Fafard-Forget et offrirait un endroit de choix pour des musiciens les après-midis de l’été. 

Je suis en faveur de l’entreprise privée pour assurer le développement d’une région. Dans le cas du complexe des PFM, j’espère que les entrepreneurs vont s’associer à Baie-Saint-Paul. La taille du bâtiment exige un effort collectif.  La Ville n’a pas les moyens financiers de prendre tout en charge… Mais elle a encore moins les moyens de ne rien faire… 

Je veux un rappel 

Roger Brassard et Stéphane Bouchard ont encore une fois livré la marchandise. Génial le concept de Last call Scénario 2016. Il y a juste un problème les gars : je veux un rappel! Je ne suis pas le seul à le réclamer. 

La soirée planifiée depuis longtemps s’est tenue au moment où la question des bars et du tapage nocturne  faisait l’actualité. J’en ai entendu parler pendant une partie de la soirée. Je ne répèterai pas ce que j’ai écrit, mon commentaire étant clair, ne laissant aucune place à l’ambiguïté. 

Le duo Brassard et Bouchard a repris là où il avait laissé. Les deux complices ont toujours su ce qui « pognait » et comment se démarquer. Un bar, même s’il est rempli à pleine capacité, commande constamment des investissements. Le monde doit s’amuser. C’est aussi simple que cela.  

Voilà exactement ce qui s’est produit vendredi soir dernier. Le monde s’est amusé. Plusieurs participants à la soirée n’ont connu le Scénario que par « les légendes » véhiculées depuis sa fermeture en 2005. Les fidèles du lieu n’allaient pas rater l’événement. Le temps a passé et jamais ils n’ont oublié. Comme dans le temps, les filles empilaient les sacs à main sur la piste de danse pour se déhancher autour. Ces filles, dont certaines sont devenues des mamans depuis, n’ont pas perdu le goût de s’amuser.

Le cocktail nostalgie et nouveaux talents a produit l’effet escompté. Marion Sylvain et Yann Brassard ont pu démontrer leurs talents. Leurs parents leur ont ensuite démontré comment ça se passait dans le milieu des années 90.  

On reprendrait le même concept pour se remémorer les belles années du Castel, qui à une époque était LA place à La Malbaie, et donner une scène à la relève, que ça marcherait tout autant. En fait, on est tous fans d’un retour vers le futur.  

Partager cet article