Les services incendie de Charlevoix-Est ne veulent plus gérer les sauvetages

Par Dave Kidd 30 janvier 2016
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Le préfet de la MRC de Charlevoix-Est, Sylvain Tremblay,  et le lieutenant Benoit Morin vont se rencontrer lundi pour discuter des opérations de sauvetage. La situation est confuse pour l’instant. Les services incendie ne veulent plus les gérer alors que la SQ estime que ce n’est pas dans son mandat.

« On va clarifier le tout », a indiqué le politicien qui a déclaré plus tôt cette semaine à CIHO-FM « que la Sûreté du Québec doit prendre en charge ces opérations ».

Cette déclaration du préfet est en fait la position  adoptée par le  Comité de sécurité incendie de la MRC de Charlevoix-Est. Ce comité regroupe les directeurs des services incendie et trois fonctionnaires de la MRC. « Nous avons déterminé que c’est la SQ qui doit prendre en charge les opérations de sauvetage. Nous porterons assistance. Au poste à Clermont, il y a des VTT, une embarcation et des motoneiges. La SQ est équipée et est en mesure de le faire», soutient Pierre Boudreault, maire de Saint-Irénée et chef du service incendie de l’endroit.

Dans la loi sur la police,  plus spécifiquement le règlement sur les services policiers que les corps de police municipaux et la Sûreté du Québec doivent fournir  pour une population de moins de 100 000 habitants, rien ne stipule que la SQ doit gérer les sauvetages et les recherches. Le règlement fait état d’assistance policière et non de gestion des opérations sur un territoire qui reçoit un service de niveau 1 comme c’est le cas pour Charlevoix-Est.  

Vendredi, la porte-parole de la Sûreté du Québec n’était pas disponible pour préciser la position du corps policier dans cette affaire.

Sur la question des sauvetages nautiques, Pierre Boudreault a mentionné que l’investissement est majeur. « On parle de 50 000 à 60 000$ en matériel en plus de la formation des pompiers, de l’entretien et de tout ce qui vient avec», dit-il. Des chiffres obtenus lors d’une formation donnée par un chef de service incendie qui avait mis sur pied un tel service.

Sans vouloir intervenir dans ce dossier, mais à la demande du Charlevoisien, Alain Gravel, directeur de la sécurité publique à Baie-Saint-Paul, a accepté de préciser son rôle en ce qui concerne les sauvetages.  Il mentionne  que son service répond aux différents types d’appels et « détermine rapidement s’il peut intervenir de façon sécuritaire et s’il possède l’équipement pour le faire. Je serais incapable de rester dans mon bureau sans rien tenter», dit-il.

Il faut aussi préciser que le mandat d’un directeur de la sécurité publique est plus large que celui d’un directeur de service incendie. Il doit intervenir sur l’ensemble des dossiers concernant la sécurité.

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