20 avril 2024
La formation professionnelle est un fer de lance de la Commission scolaire de Charlevoix. En 4 ans, 1, 8 millions $ auront été investis afin de doter la FP de locaux adéquats pour ces formations, un outil de développement économique pour la région.
Les plus récents travaux en lice ont été dévoilés mardi lors de l’inauguration des nouveaux espaces en mécanique et de la nouvelle salle polyvalente. «Pour ces derniers aménagements, on parle de 1, 2 millions de $ d’investissement sur 2 ans. On forme des jeunes ici, c’est notre mission et c’est aussi pour répondre aux besoins de main d’œuvre dans notre région », indique Lina Boudreault, directrice du service Éducation des adultes et Formation professionnelle.
Les espaces consacrés à la formation en mécanique automobile ont été décloisonnés et fenêtrés. « Avant, c’était compartimenté. C’est maintenant beaucoup plus facile pour la formule pédagogique. La salle de classe, le bureau des profs, il y a toujours une communication visuelle entre les espaces », ajoute Mme Boudreault. De nouveaux équipements ont fait leur apparition et d’autres pourraient bientôt s’ajouter. Une salle polyvalente « multi » a aussi été aménagée à même les locaux existants. «La salle multi va nous permettre de diversifier et d’enrichir notre offre de formation, selon les exigences et les besoins de la communauté charlevoisienne d’abord, du marché du travail, et des intérêts des jeunes de la région », explique-t-elle.
Pierre Girard, président de la Commission scolaire de Charlevoix, profite de l’inauguration de ce nouvel équipement pour taper, encore une fois, sur le clou de la carte générique, cet outil qui pourrait permettre de piger parmi un éventail de formations professionnelles à offrir de façon ponctuelle. «Actuellement, on offre Sites récréotouristiques, mais la carte pourrait nous permettre de varier. On pense à des formations liées aux matières premières qu’on a sur le territoire et on a aussi eu des discussions avec le ministère pour voir, avec le développement du nord du Québec, les mines. Comment on pourrait mettre une formation sur une machinerie lourde ou spécifique, qui ferait en sorte qu’on aurait la seule carte au Québec à donner certains programmes de formation pour amener des jeunes d’ailleurs à s’instruire ici et pour nos jeunes aussi? C’est ce qu’on revendique, je pense que Charlevoix a le droit à ça », clame-t-il. Ce dossier a été présenté à une dizaine de ministres de l’éducation depuis 2000. « On change toujours de ministre, c’est difficile de progresser », indique-t-il, avouant son insatisfaction.
Le défi est maintenant de remplir les cohortes, comme l’indique Mme Boudreault. «Le recrutement n’est pas facile », confie-t-elle. « La présente cohorte en service de la restauration a démarré avec 7 personnes. Sites récréotouristiques en compte pour sa part une dizaine. Mais on est en région, alors quand il y a des jeunes intéressés, on se lance », dit-elle.
«On a comme défi d’être plus attractif au niveau de la FP et on pense que des équipements semblables peuvent nous aider. Les gens gagnent bien leur vie avec des FP. Ça mérite d’être valorisé », conclut le président de la commission scolaire Pierre Girard.
