Un gars branché

Par Dave Kidd 22 juin 2016
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Dave Kidd

Le cerveau d’Alain-Jacques Simard est probablement déjà en 2025 lorsque ce dernier s’assoit dans son bureau de l’édifice du 2716, rue Einstein, à Québec. 

Une fois qu’il met de côté tout ce qu’il pourrait faire avec la fibre optique et les lasers, il s’implique dans différentes organisations. Il collabore avec l’École d’entrepreneuriat de Beauce Marcel Dutil et est aussi actif dans un groupe d’exportateurs québécois. Depuis un an, il est vice-président du Festival international d’été de Québec. Le p.-d.g. de Teraxion a aussi siégé à un comité de développement économique de la Ville de Québec. 

« Régis Labeaume est un ami. Nous nous sommes connus bien avant qu’il devienne maire. Québec est une ville fantastique. J’en ai vu des villes, mais elle, ce qui la rend encore plus extraordinaire, c’est qu’elle est à 1 heure et quart de Charlevoix », indique Alain-Jacques Simard, qui vient de planter 1300 pieds de vigne sur ses terres des Éboulements. « C’est un projet familial avec ma conjointe et mes cinq enfants. Pas de retraite parce que je n’ai aucune idée de ce jour… encore ».  

L’homme d’affaires n’a pas de maux d’estomac lorsqu’une entreprise québécoise est vendue à des intérêts étrangers. « Les entrepreneurs sont les mieux placés pour régler ça entre eux. Dans le public, l’émotif se mêle au rationnel. Le rôle de l’État est de couvrir les besoins de base de la population. Le gouvernement n’a pas les moyens de passer une loi pour forcer les entrepreneurs à vendre à des intérêts québécois. On se retrouverait dans la même situation qu’un particulier qui aurait un premier droit de refus sur la vente de sa maison. Cela fait souvent fuir les acquéreurs. Si le fondateur d’une entreprise veut se retirer et récupérer son argent, c’est lui que ça regarde », analyse-t-il.

Il ne serait pas étonnant que les produits de sa compagnie entrent dans la fabrication des voitures sans conducteur. « Cette avenue permettait de contribuer à régler le problème de la congestion routière, pense Alain-Jacques Simard. Nos idées ne proviennent pas des études de marché », ajoute-t-il en riant.

Selon lui, la réussite est « une affaire d’équipe, de flair et d’instinct, d’agilité, d’humilité ainsi que d’analyse ». Notre homme aux images et aux figures de style résume ça à une voiture: « Il faut accélérer et freiner sans dévier de l’objectif lorsqu’on est persuadé d’avoir tout planifié », dit-il.
Alain-Jacques Simard a travaillé pendant six ans dans des casinos de Loto-Québec avant de « tout mettre sur la table » pour fonder Teraxion. Le secteur des télécommunications s’est effondré, mais il a joué les bonnes cartes pour gagner et prendre la main dans son domaine.

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