Le Centre d’entraînement coûterait 140 000$ par année au Mont Grand-Fonds

Par Dave Kidd 13 novembre 2015
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La corporation du Mont Grand-Fonds n’a pas encore trouvé des partenaires pour partager les « risques financiers » qui viennent avec le Centre national d’entraînement que Skibec Alpin et la Fédération québécoise de ski alpin désirent implanter à la station de La Malbaie.

Alain Goulet, le PDG du Mont Grand-Fonds confirme « que le CNE représente des frais d’exploitation supplémentaires annuels de 140 000$. Tous les intervenants impliqués ont été informés. Il faut être sage et rationnel. Il n’est pas question de mettre en péril la santé de la station au nom de possibles revenus. Si les équipes ne viennent pas, c’est toute la communauté qui va écoper », dit-il.

La corporation demeure ouverte à accueillir le CNE, mais pas à n’importe quel prix. Elle souhaite que des partenaires financiers « partagent le risque avec La Malbaie, propriétaire de la station de ski », ajoute Alain Goulet. « Présentement, on travaille sur des promesses. Des garanties financières sont demandées », précise-t-il.

Alain Goulet trouve aussi qu’il y a beaucoup de « précipitations dans ce projet ».  Il rappelle que La Malbaie a demandé 100 000$ à Québec pour la phase 2 des travaux de réfection du chalet « et qu’elle n’a rien reçu. Là, tout d’un coup, on propose un centre d’entrainement. Nous sommes sur une route hasardeuse. C’est un cadeau qui vient avec un prix à payer. Il faut analyser l’impact pour les 10 prochaines années. Des projets comme le Centre Vidéotron ,à Québec, et le Stade olympique, à Montréal, ne se sont pas réalisés du jour au lendemain », illustre-t-il.

Toujours selon lui, toute la communauté « doit se ranger derrière la Ville et le centre de ski parce que le Mont Grand-Fonds représente un projet de société, soutient Alain Goulet. On ne mettra pas en péril le branding du Mont Grand-Fonds et son image en tombant dans le piège des possibles profits. Il n’est pas question de se prostituer ou de se travestir. La station de ski est un outil de développement», tranche-t-il.

Il a terminé en indiquant que la décision « va se prendre ici entre nous. On sait ce qu’on fait ».

Le Charlevoisien écrivait hier que le maire de La Malbaie allait confirmer en début de semaine qu’il dirait non au projet. Le point de presse est maintenu. Michel Couturier affirme maintenant que « la décision pourrait être reportée, selon l’allure des négociations en cours». Il répète « être favorable au projet dans la mesure où il ne fera pas payer les déficits aux contribuables de La Malbaie. Je veux partager les risques et les réussites», dit-il en entrevue. 

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