Résolu confirme une fermeture temporaire

Par Dave Kidd 22 septembre 2015
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Produits forestiers Résolu (PFR) confirme l’arrêt de production à son usine de Saint-Hilarion le 18 décembre. La reprise est envisagée à l’été 2016 si les volumes de bois permettent des opérations de production stables. 86 travailleurs seront touchés par cette décision, soit les 44 employés de la scierie et les 42 en forêt.

Karl Blackburn, porte-parole de PFR, mentionne que la décision « n’a pas été facile à prendre » et qu’elle « fragilisera les employés et les opérateurs forestiers ». Il indique que « le volume de 85 000 mètres cubes de bois est insuffisant. On peut faire tourner les machines de l’usine pendant 20 semaines avec ce bois. C’est invivable pour tout le monde ».

La papetière explique avoir perdu 51 % de son volume de bois en 15 ans pour son usine de Saint-Hilarion. Il est passé de 176 000 en 2000 à 85 000 cette année. La capacité maximale de l’usine est de 250 000 mètres cubes. « On réclame 106 000 mètres cubes de bois supplémentaires pour assurer des opérations stables. Il y en a du bois, mais il doit être à des prix compétitifs», insiste Karl Blackburn. La papetière dit avoir identifié des territoires et unités d’aménagement forestier ont été identifiés.

La suspension des opérations à Saint-Hilarion est inévitable. Produits forestiers Résolu ne parle pas de fermeture définitive  et de démantèlement des installations pour l’instant. La papetière souhaite avoir accès dès maintenant à un territoire « d’été pour aider à une relance plus rapide en été », mentionne aussi le porte-parole.

La décision prise par PFR pour sa scierie de Saint-Hilarion  va affecter le rendement de son usine de Clermont qui s’approvisionnait en copeaux à cette dernière. « Les coûts d’achat de la matière première ne seront plus les mêmes en raison du transport. Cela dit, on ne prépare pas le terrain pour une mauvaise nouvelle pour Clermont », assure Karl Blackburn.

PFR se défend de s’engager dans un autre bras de fer avec Québec. « On ne cherche pas les conflits avec les gouvernements. On est la plus importante industrie forestière du Québec. Les problèmes de l’industrie sont les nôtres aussi, ajoute Karl Blackburn. La création d’emplois est infiniment liée au volume de bois », dit-il en terminant.

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