Carrefour culturel Paul-Médéric: L’été arrive au carrefour

Par Emelie Bernier 12 juin 2016
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​Valé-Ri Liard

Emelie Bernier

3 nouvelles expositions solos occupent les espaces du Carrefour culturel Paul-Médéric jusqu’au 7 août. Des œuvres de Valé-Ri Liard, Jacques Hudon et André Jacob attendent les visiteurs.

Jacques Hudon

Avec L’air du lavabo, Jacques Hudon livre fait un clin d’œil au « chant du cygne ». L’air du lavabo regroupe une douzaine des coffrets signatures de M. Hudon créés au cours des 7 dernières années. « Je me suis donné le défi de travailler avec ce que j’avais à la maison, d’acheter le moins de matériel possible et de m’inspirer de la base elle-même, de la souche de l’œuvre pour construire tout ça », explique-t-il.

Ses coffrets ne sont pas seulement des œuvres d’art en soi, ils recèlent aussi de trésors insoupçonnables au premier regard. «Il y a toujours des choses à l’intérieur. Pour cette exposition-ci, chaque coffret contient les cendres d’un de mes anciens tableaux. Les tableaux ont été brûlés. Il y a les cendres dans le boîtier, la photo du tableau et parfois autre chose -un texte, un livret, des photographies- en lien avec le tableau », ajoute l’artiste.

Si Valé-Ri Liard n’a aucun lien avec la région, (elle habite Joliette), ses œuvres évoquent immanquablement le fleuve, la mer, si bien qu’on lui demande souvent si elle vient de Charlevoix. Elle présente L’âme-tempête.  «J’avais appliqué ici après avoir vu un appel de dossiers, car j’essaie toujours d’exposer ailleurs que chez nous. Les gens pensent souvent que je viens de Baie-Saint-Paul, c’est étrange! J’aimerais habiter une ville où la culture est aussi importante», explique-t-elle.

Ses œuvres allient la peinture, le bois, le métal. « Je pense que ça part de bien loin. J’ai toujours fait de la peinture et mon père a une « shop » de métal. Le métal a toujours été au milieu de ma vie. Je faisais des tableaux et j’ai commencé à insérer des morceaux d’acier, puis du bois. Les encadrements sont devenus plus importants », explique la jeune femme qui est aussi restauratrice. « Je n’ai jamais fait le pas de dire que je ne ferais que ça, mon rapport à la créativité aurait été différent. Là, je peins par grandes vagues et parfois il y a des gros creux, mais c’est correct aussi. »

La mer, les phares, les oiseaux sont omniprésents dans ses œuvres. «Je me suis toujours intéressée à la migration, les petits oiseaux qui traversaient des immensités m’impressionnent ont la solidité du métal… J’ai aussi un amour inconditionnel pour la mer, la vraie, avec de la houle, des vagues. C’est un reflet de nos immensités intérieures », de conclure Mme Liard.

André Jacob

Proposant La rondade du carré rouge, André Jacob ne renie pas sa nature engagée et politisée.

«J’ai fait mon bout de chemin là-dessus, depuis le printemps érable en 2012. C’est la symbolique du carré rouge qui m’a inspiré. C’est une forme de contestation d’utiliser le carré rouge comme symbole, c’est fort,  provocateur. Ça fait appel à une démarche. Les thèmes à caractère social et politique m’interpellent beaucoup, de par mon expérience, mon parcours, qui je suis.  J’ai fait des œuvres sur Polytechnique, sur l’Holocauste. Je maintiens ma démarche, je m’exprime», explique-t-il.

Le Carrefour culturel est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 17h, ainsi que tous les lundis en juillet et août. Il est toujours possible de visiter les expositions permanentes soit Espace Baie-Saint-Paul, expo expérience et Studio Trad, les textiles charlevoisiens.

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