Festival de folklore de l’Isle-aux-Coudres: Excusez-les!

Par Emelie Bernier 29 septembre 2015
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La première édition du Festival de folklore de l’Isle-aux-Coudres s’est terminée dimanche, non sans avoir imprimé de larges sourires sur les visages des musiciens, danseurs et visiteurs. Pour la jeune organisation, le pari est relevé et l’enthousiasme, à son apogée pour la suite.

Les Arthurs à Noël ont lancé les festivités vendredi.

Vendredi, des centaines de personnes ont assisté à l’inauguration du festival, alors qu’était projeté pour la première fois le documentaire L’espace d’une vie d’homme (voir autre texte). Les Arthurs à Noël ont ensuite lancé les festivités.  « C’est toujours extrêmement stressant, une première édition, car tu n’as pas de récurrence! Mais vendredi, on avait 250 chaises et elles étaient toutes pleines! Et ça débordait! », se réjouissait Frédéric Boudreault, à la fois membre des « Arthurs » et du comité organisateur. Selon lui, le festival arrive à point. « Ça prend un première édition et ça vient avec ses forces et ses faiblesses… Parmi nos forces, il y a la fraîcheur, ça ne peut pas être plus frais que ça! Mais le monde de l’Isle est là, ça participe et on est content! » De nombreux insulaires ont d’ailleurs mis la main à la pâte. 

Tout au long de la fin de semaine, des musiciens se sont relayés sur scène et des danseurs ont fait vibrer le plancher de danse. « Reynald Gignac et Ulysse Desgagnés ont recruté du monde! Ces gens arrivent sur l’Isle et s’intègrent! Il y a aussi des gens qui sont là un peu par hasard et qui embarquent. C’est ce qu’on voulait créer », ajoute-t-il.

Michel Faubert dans les pommiers des Vergers Pedneault.

Michel Faubert était l’un des artistes invités du festival. Il a beaucoup apprécié son passage parmi les esprits insulaires. « Toutes les régions ont un fond de folklore. Mais ici, on est sur l’Isle-aux-Coudres! On pense à Perrault, à Brault, Pour la suite du monde, des personnages plus grands que nature comme Grand Louis Harvey et Alexis Tremblay! Il y a plein d’esprits qui tournent autour de nous avec de la mémoire, du répertoire, des chansons, des contes, du légendaire, des récits de vie! », lance celui qui apprécie beaucoup le mélange des genres. « On a entendu des joueurs d’accordéon avec une batterie, une guitare électrique… Et Guillaume Savard qui chante une complainte après ça! C’est un panorama beaucoup plus éclaté qu’on le pense. On a ici un festival qui a déjà sa couleur, locale, les gens sont contents d’être là! », croit-il. L’emploi du mot folklore le réjouit. « Dans folklore, il y a folk, ça veut dire le peuple! C’est le savoir du peuple et y’a rien de plus beau que ce mot-là! J’espère que le festival ne va pas changer de nom », ajoute l’artiste avec un sourire.

Les « gigueux » étaient aussi de la partie.

Frédéric Boudreault et sa bande souhaitent maintenant contaminer le moindre racoin de leur île avec leur festival. « Je pense que ça va se faire naturellement. Je pense que si tout le monde embarque, ça peut être vraiment gros, on a un site exceptionnel! », conclut-il.

Un nombre impressionnant de véhicules a participé à la parade de tracteurs, la concrétisation d’une idée de Germain Laforest.

Claudette Dufour, créatrice de la ceinture fléchée emblématique du festival, qu’elle porte fièrement. 

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