33e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul: le quotidien dans tous ses états

Par Emelie Bernier 1 septembre 2015
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Le 33e Symposium s’est conclu dimanche. Les artistes ont dit une dernière fois “au revoir” au public avant de regagner leurs pénates et la solitude de leurs ateliers. Mission accomplie.

Jacques Saint-Gelais Tremblay, directeur général du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, et Marie Perrault, directrice artistique de la triennale 2015-2017 du Symposium, saluent les artistes qui se sont pliés de bonne grâce au jeu de la rencontre. « C’est exigeant pour eux et je pense que dans ce sens-là, il faut saluer leur générosité. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé la rencontre avec le public. C’est très rare comme commissaire, cette situation. Normalement, les gens viennent au vernissage, c’est protocolaire, puis on quitte et on a très rarement un retour direct du public. Ici, c’est grand public, au delà de la scène spécialisée et ça m’a touchée de voir que ce qui était proposé atteignait une corde sensible chez eux », commente Marie Perrault.

Jacques Saint-Gelais estime que cette édition est en phase avec les précédentes. « Sur le plan de la qualité artistique, on a continué ce qu’on avait fait dans les dernières éditions. Comme la direction artistique changeait, le défi était la continuité et je pense que ça a été relevé. C’est le Symposium de la continuité, mais qui sait se renouveler à chaque année, qui se remet en question », commente-t-il. L’achalandage s’est maintenu, sans plus. « Sur le plan administratif, les revenus sont à la hauteur, mais sur le plan de l’achalandage, il n’y a pas de dépassement », commente le directeur, qui estime que la région a connu une baisse générale cet été. « Je n’ai pas ces données-là précises, mais peut-être que dans les circonstances, nous avons une bonne performance », indique-t-il, rappelant que le Symposium 2014 avait pu compter sur l’attractivité de l’exposition Warhol présentée en primeur au MAC. 

Marie Perrault sera de retour l’an prochain. Elle a d’ailleurs annoncé la thématique qui sera à l’honneur du 34e Symposium. « De la même façon que cette année, je voulais trouver un phénomène dont tout le monde fait l’expérience; je veux me pencher sur la mobilité, un phénomène exacerbé avec les réseaux numériques mais aussi lié au lieu. Baie-Saint-Paul est un lieu touristique, il y a une question d’identité liée au territoire qui permet de rencontrer d’une façon plus spécifique les enjeux liés au territoire de Baie-Saint-Paul, de Charlevoix, comme le terroir et donc, une certaine mobilité dans la transaction des marchandises, une exportation de la région. Ça m’apparaissait être un thème avec beaucoup de latitude », résume-t-elle.

L’appel de candidatures sera mis en ligne à la mi-septembre et elle invite les artistes de Charlevoix  à  soumettre la leur. Elle souhaite d’ailleurs être davantage présente pour faire des démarches auprès de la communauté artistique locale et mousser les partenariats avec les acteurs de la scène culturelle.

« Je ne regrette pas du tout de m’être engagée pour trois ans; j’ai fini l’édition avec un pincement au cœur et ça a été une révélation de découvrir l’événement de l’intérieur », confie-t-elle en guise de conclusion.

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