Un bilan fleuri pour le 32e Festival de la chanson de Tadoussac

Le Festival de la chanson de Tadoussac s’est achevé dans un bain de soleil ce dimanche, alors qu’une majorité des artistes présents au festival ont participé au traditionnel spectacle de clôture. La petite bourgade qui accueille depuis 32 ans le plus grand des petits festivals peut reprendre son souffle, non sans caresser la mémoire de ces jours heureux.

La directrice de la programmation Catherine Marck et le directeur du festival Charles Breton en entrevue avec Sébastien Diaz.

Encore une fois, la foule a envahi les moindres racoins du village, vaquant d’une scène à l’autre à l’affût des découvertes ou à la rencontre d’artistes chéris. «Notre petite équipe est vaillante et connaît son festival. Elle a livré la marchandise et nous avons encore une fois réalisé un grand événement avec de petits moyens », a commenté Charles Breton, directeur général du festival.

Si la tête d’affiche Juliette Greco a dû écourter sensiblement son tour de chant samedi en raison d’un coup de chaleur, personne ne lui en a tenu rigueur et les spectateurs sont repartis avec l’impression d’avoir assisté à un moment unique. La tournée d’adieu de Mme Greco se poursuit ces jours-ci.

Jacques Michel,  le collectif Légendes d’un peuple, Pierre Flynn et Louis Jean Cormier  ont aussi ravi leur auditoire dès les premières notes. Fred Pellerin, en verve et en matinée, a présenté son spectacle De peigne et de misère à un public conquis.

Clay and Friends sur la promenade de Tadoussac: chaleureux!

Au chapitre des découvertes, le festivalier en a eu pour son bracelet, du hip hop engagé de Shaouit aux élucubrations délirantes de Nicolas Jules et de sa bande de «  repiqueurs » de Boby Lapointe (Dimoné, Sarah Olivier, Imbert Imbert) en passant par  le trad raffiné et revisité de Ten Strings and a Goat skin ou le folk tendre de Saratoga. Le duo a d’ailleurs profité du festival pour lancer son premier EP, Saratoga, dans la verrière de l’Hôtel Tadoussac transformée en étuve  par le soleil et la chaleur humaine. Alexandre Désilets, Salomé Leclerc, Milk and Bone et Antoine Corriveau ont offert des prestations planantes à souhait, tandis qu’à quelques encâblures, sur le site Belle Gueule, les Clay and Friends, Ayrad et autres Dylan Perron et Élixir de Gumbo ont mener les veillées à  bon port, quelque part entre la nuit et l’aube. La liste est beaucoup plus longue, mais pourquoi tourner le fer dans la plaie des absents?

Nicolas Jules et sa bande de “repiqueurs” de Boby Lapointe: du bonbon pour auditeurs avertis!

Les chemins d’écriture, cette résidence pour artistes en floraison, ont permis d’offrir une oreille attentive à une prometteuse relève. Le spectacle caché de Paul Piché dans l’église protestante a été l’occasion de remercier les donateurs d’une campagne de financement sympathique.

Le Tour de L’Islet,  parcours en nature semé de prestations musicales, a confirmé son statut de coup de cœur.

Il semblait toutefois y avoir moins foule à Tadoussac que lors de précédentes éditions. Impression ou vérité? Les chiffres de billetterie ont cependant surpassé les attentes. Il faut dire que la programmation, touffue, ne pouvait laisser personne indifférent… Le rendez-vous est donné l’an prochain. Tenez-vous le pour dit!