A qui la mairie de La Malbaie?

Par Emelie Bernier 6:19 PM - 3 novembre 2017
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En prévision de l’élection du 5 novembre, Le Charlevoisien vous donne l’occasion de mieux connaître les candidats à la mairie des municipalités où ce poste est en jeu. Les candidats sont invités à répondre aux mêmes questions afin que vous puissiez comparer leurs réponses et choisir votre candidat.

Albert Chiasson (AC)

Le maire Michel Couturier (Photo: Archives)


Michel Couturier (MC)
1-Quelles sont, selon vous, les trois grandes priorités pour votre municipalité dans les prochaines années?
(AC)1ère priorité : Exiger des gouvernements du Québec et du Canada dans une politique et des mesures fiscales concrètes de peuplement des régions. La deuxième: redonner la fierté aux municipalités fondatrices de la Malbaie par des districts communs à leur nom et respecter l’histoire et le travail des fondateurs de ces municipalités. La troisième: créer un parc commercial et technologique et faire venir des entreprises comme la ville du Saguenay qui a accueilli cette année Ubisoft avec plus de 500 emplois. Voilà pourquoi la nécessité de le créer.
(MC) D’abord contrer la dévitalisation du milieu en poursuivant le travail entrepris au cours des 4 dernières années qui visait à créer un climat propice à la consolidation des entreprises et des services déjà présentes et l’implantation de nouvelles entreprises créatrices d’emploi. Poursuivre aussi l’amélioration de nos infrastructures (routes, édifices municipaux, aqueducs et égouts, matériel roulant) Et enfin, planifier l’aménagement de notre territoire de façon réfléchie c’est-à-dire qui améliore la qualité de vie des citoyens et qui stimule l’entreprenariat local.
2-Maintenir des activités socioculturelles et sportives dans de petites municipalités n’est pas une simple tâche, mais les citoyens s’attendent à ce que leur municipalité prenne en charge un minimum d’activités. Quel sera votre apport de ce côté si vous êtes élu?
(AC) Renforcer la synergie entre la Ville, la commission scolaire et la CECC à Pointe-au-Pic. Accorder des enveloppes budgétaires annuelles entre 100 000$ et 200 000$ à des initiatives innovatrices provenant de ces stratégiques partenaires.
(MC) Le Conseil a investi beaucoup d’énergie afin d’augmenter l’offre en ces matières. Des aires de services (ex. : Tennis, modules pour enfants, etc.) ont été implantées et d’autres rénovées. La direction Loisirs & Culture a été créée, responsable, entre autres du centre sportif, de la bibliothèque Laure-Conan et de l’espace culturel, véritables carrefours sportifs et culturels pour les jeunes et moins jeunes. Une politique culturelle a été élaborée, en collaboration avec les citoyens, afin de mieux répondre aux besoins.
3- Comment voyez-vous la place de votre municipalité dans le grand Charlevoix? Y a-t’ il un ou des choses en particulier que votre municipalité pourrait apporter à la région dans les prochaines années et comment?
(AC) Humainement, la Malbaie est le cœur de Charlevoix et géographiquement, La Malbaie est au cœur de Charlevoix. La Malbaie se doit d’être la porte-étendard, l’ambassadrice de la joie de vivre dans la région. La Malbaie doit être le centre de dynamisme par excellence.
(MC) En tant que ville-centre, nous assumons des responsabilités qui n’incombent pas aux autres municipalités de notre MRC. Nous sommes en quelque sorte sa locomotive et notre succès ne devrait jamais être perçu par nos partenaires comme une menace mais comme un indice que les choses vont mieux. Ainsi, le travail acharné que nous menons dans les dossiers de l’hôpital, du quai et du Havre de Pointe-au-Pic est un bon exemple de ce que nous sommes appelés à faire pour le bénéfice de tous les citoyens de la région.
4- L’exode des jeunes et le vieillissement de la population sont une préoccupation pour bon nombre de citoyens dans la région. Nommez une ou des actions de votre programme électoral qui sont en lien avec cette réalité?
(AC) C’est un échec collectif. Les régions de l’est du Québec se vident : Charlevoix, Côte-Nord, Bas-Saint-Laurent, Gaspésie. Les régions sont aux soins intensifs, mais il n’y a pas de médecins. Les gouvernements du Québec et du Canada doivent intervenir avec un remède de cheval : exiger des gouvernements du Québec et du Canada des une politique et des mesures fiscales concrètes de peuplement des régions; Implanter en région du télétravail corporatif venant des grands centres urbains. On arrête de poluer les villes et on peuple les régions. Tout le monde y gagne; je crée un parc commercial et technologique à La Malbaie. La Malbaie devient une sorte de région 10/30 Technologique de Charlevoix.
(MC) On doit reconnaître que cette problématique dépasse largement nos frontières régionales. Les solutions doivent donc être coordonnées avec celles d’autres paliers gouvernementaux. Localement, nous devons poursuivre nos efforts de diversification de l’économie et soutenir la création d’emplois de qualité. Si nos initiatives stimulent des entrepreneurs à investir et créer des emplois de qualité chez nous, non seulement nous retiendront les jeunes d’ici mais nous attirerons des gens de l’extérieur. De plus, nous savons que les jeunes sont plus sensibles à la qualité de vie que leurs aînés. Aussi nous devons proposer un milieu de vie stimulant, animé, afin de favoriser la rétention de nos jeunes et la venue de nouveaux car la main-d’œuvre est essentielle pour les entrepreneurs.
5- S’il y a un dossier à La Malbaie qui a fait couler beaucoup d’encre, c’est bien celui de l’Hôpital. Quelle serait la meilleure façon d’arriver à une fin heureuse le plus rapidement possible, selon vous?
(AC) Une fin heureuse, c’est un hôpital régional au même titre que celui de Baie St-Paul avec des spécialités spécifiques et complémentaires à celui de Baie-St-Paul. Une manifestation ferme de la population donnera plus rapidement des résultats.
(MC) La réhabilitation de notre centre hospitalier est, sans jeu de mots, vitale pour nous, tant au plan de la santé qu’au plan économique. Nous avons réussi, par une stratégie appropriée, à obtenir que le dossier d’opportunité soit mis à jour, une étape de nonretour qui nous donne l’assurance que le projet se réalisera. Il reste cependant beaucoup à faire quant au maintien des services existants en tant que centre de traumatologie, et j’entends bien être un véritable «chien de garde» pour mener ce dossier à bon port.
6- Un des dossiers chauds des dernières années à La Malbaie a été la revitalisation du centre-ville. Même si des projets sont déjà en place pour y redonner une certaine vie, comment pourrait-on faire mieux?
(AC) Revitaliser le centre-ville passe nécessairemeent par un ville en croissance démographique. Par une ville avec des jeunes familles. Avec des jeunes adultes. Des mesures fiscales municipales doivent encourrager les commerçants et entreprises innovatrices et stimulantes à s’installer dans le centre-ville.
(MC) Notre Conseil a réalisé ce que, avant nous, aucune équipe dirigeante n’avait réussi à mettre en place. Je suis moi-même commerçant au centre-ville et bien au fait des problèmes qui perdurent depuis des décennies. Nos gestes ont amélioré grandement l’accessibilité du lieu : places de stationnement supplémentaires, embellissement, recrutement de commerces, etc. Le centre-ville a amorcé sa cure de jeunesse et il faut que ça continue pour donner le goût aux commerçants d’y rester ou de venir s’y installer et à la population et aux touristes d’y venir
7- Beaucoup de citoyens considèrent qu’ils paient trop de taxes. Comment voyez-vous la chose?
(AC) Je gèle les taxes. Le compte de taxe va demeurer le même pendant 4 ans. Il est grand temps que les citoyens et citoyennes de La Malbaie aient un répit sur cette pratique systématique d’augmentation des taxes à chaque année. En 10 ans, les citoyens de La Malbaie ont payé plus de 10 000 000$ en taxes additionnelles. En 2009, la taxe foncière était de 7 135 655$. En 2017 la taxe foncière est de 10 498 345$. Annuellement, les citoyens de la Malbaie paient 3 363 000$ en taxes additionnelles, comparé à 2009. Ils méritent une pause et ils vont l’avoir…
(MC) Le mode de taxation au niveau municipal est une préoccupation de toutes les municipalités au Québec, particulièrement des régions. Le seul moyen à notre disposition pour maintenir des services de qualité à la population est de contrôler nos dépenses d’exploitation. Or, au cours de mon dernier mandat, ces dépenses ont diminuées. L’autre moyen efficace, c’est d’augmenter nos revenus en favorisant l’investissement privé et le développement résidentiel en créant des conditions propices. C’est de qu’on a fait au cours des quatre dernières années et que je m’engage à poursuivre dans un prochain mandat.

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