Le Festif est fini, vive le Festif!

Par Emelie Bernier 8:45 AM - 24 juillet 2017
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Le groupe montréalais Timber Timbre a conclu la 8e édition du Festif! sur le quai de Baie-Saint-Paul dimanche. Devant les musiciens et tout autour, une foule captivée. Derrière, les grands voiliers voguant sur le fleuve. Vous avez dit « moment magique »? Ceux qui y étaient savent désormais que Le Festif! en est cousu!
Par Émélie Bernier
Sitôt les dernières notes lancées vers le fleuve et le ciel bleu, la foule a applaudi à tout rompre. Oui, les artistes à la proposition planante en phase avec le décor méritaient cette envolée enthousiaste, mais les organisateurs, réunis sur place, à tout le moins autant!
Clément Turgeon est victime de sa traditionnelle extinction de voix « festive», mais il murmure tout de même sa grande satisfaction. «Ça a été au-delà de mes attentes. Les gens qui sont là ne sont pas que contents, ils « capotent » ben raides! Les réactions sont vraiment cool! Et pour nous, c’est ce qui est le plus beau», résume-t-il.
« Remplir Desjardins (ndlr: la scène principale derrière l’École Thomas Tremblay), je ne pensais jamais qu’on ferait ça! », lance pour sa part Gabrielle Bouchard, présidente du conseil d’administration, encore bouche bée. Dès jeudi soir, les préposés à la billetterie avaient l’ordre de ne plus vendre de laissez-passer pour la Scène Desjardins, occasionnant quelques déceptions et frustrations chez les festivaliers. «Il y a eu des personnes qui n’étaient pas contentes, mais quand on leur expliquait que les billets étaient en vente depuis 4 mois, ils se rendaient bien compte qu’ils auraient pu se les procurer. Je pense que ça envoie comme message de se prendre d’avance pour l’an prochain », lance Gabrielle Bouchard. La plupart des spectacles au sous sol de l’église affichaient aussi complets tout comme celui de Loco Locass sous le chapiteau Sirius XM, celui de Louis Jean Cormier au quai, de Martha Wainwright au à la Scène Radio Canada…
La question de la gestion de la croissance sera donc évidemment à l’ordre du jour de l’incontournable post-mortem. « On peut autant rester comme ça et que ça devienne un privilège d’avoir des billets, ou on peut envisager une certaine croissance… On va voir. Pour ma part, je pense que c’est ce qui est beau du Festif!, cette idée d’exclusivité, de créer ces petits moments là! On se fait dire que c’est l’fun parce que c’est humain. Je pense que si on perd ce côté-là, intimiste, on perd notre Festif! », poursuit la présidente qui souhaiterait « agrandir un peu, dans une certaine mesure ». « Mais il faut rester ce qu’on est et c’est ce qui est le défi!» commente-t-elle.

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