5,4 M $ pour un pôle intermodal à Pointe-au-Pic

Par Eric Maltais 10:44 PM - 30 novembre 2016
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La ministre du Tourisme Julie Boulet, de même que son adjointe parlementaire Caroline Simard, accompagnées par le ministre des Affaires maritimes Jean D’Amour sont passés par La Malbaie lundi pour annoncer l’octroi d’une subvention de l’ordre de 1,511 M $ pour un projet évalué à plus de 5,4 M $ visant l’aménagement d’un pôle intermodal, culturel et événementiel adjacent au Musée de Charlevoix, sur le chemin du Havre à Pointe-au-Pic.
Pour Caroline Simard, cette annonce représente un investissement majeur d’une série d’annonces qui pourraient survenir au cours des prochains mois. « Il faut mettre en valeur la beauté riveraine de La Malbaie en facilitant son accès par bateau, par train ou par navette. Cette gare est dédiée à l’accueil. Il faut tout mettre en place pour garder les touristes le plus longtemps possible dans la région afin de bénéficier des retombées économiques importantes reliées à cette industrie. La Malbaie est un attrait touristique indéniable dans Charlevoix. Grâce à cet effort concerté dans ce projet, nous sommes capables de faire briller et rayonner Charlevoix ».
Appelée à commenter comment s’articulerait cette aide, la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré a avoué qu’une grille de critères bien établis servira à définir les besoins du projet.

Le projet comprend des bâtiments multiservices, une scène, un espace public quatre saisons avec un belvédère, un pavillon intermodal et une gare pour l’accueil des passagers effectuant des croisières-excursions et des croisières fluviales. Cinq de ces croisières seraient prévues à ce jour pour l’été prochain. Les partenaires parlent de la création de sept emplois, dont deux permanents.

Prenant soin de souligner l’entêtement de son adjointe à promouvoir ce projet, la ministre Julie Boulet n’a pas caché sa fierté de faire cette annonce dans une région qui possède carrément tous les avantages pour vendre le tourisme au Québec. « Le tourisme, c’est un moteur extraordinaire, très structurant, qui sert à compenser les pertes d’emplois lorsque l’économie va moins bien. Pour vous, ce sont plus de 5000 emplois dans 500 entreprises. C’est un terrain de jeu exceptionnel et, ici, avec le tourisme international qui s’intéresse à votre région, c’est important de vous permettre d’avoir des infrastructures de qualité qui permettront de développer vos produits événementiels ».
Elle ajoute : « Le statu quo ne peut être une bonne recette. Il faut innover, développer nos produits et promouvoir les régions par le biais de la nouvelle Alliance touristique provinciale. Il faut donc améliorer et bonifier l’offre, développer des produits d’hiver, de nature et d’aventure, de culture et d’événements, d’affaires et de congrès. Notre gouvernement met 40 M $ à votre service. Alors, ne vous gênez pas pour présenter des projets, nous avons de beaux leviers pour vous accompagner ».
La ministre ajoute l’agrotourisme à son discours. « En plus, vous avez le tourisme gourmand pour vous. Alors il vous faut beaucoup d’ambition et être visionnaire ».
Quant au ministre Jean D’Amour, il a expliqué que la Stratégie maritime avait à ce jour permis l’annonce de 113 projets nécessitant 278 M $ d’investissements, et plus de 1,2 milliard $ au total en considérant la participation du secteur privé. Québec investit l’équivalent de 23% du financement. « Nous sommes un levier qui permet à l’industrie de développer ses infrastructures », a-t-il dit, prenant soin de préciser qu’il trouvait ambitieux le projet du maire Michel Couturier lorsqu’il en a entendu parler une première fois en 2014.
« Quand on est un élu, il faut faire une différence. C’était gênant pour le Musée de Charlevoix d’avoir un voisin comme nous, mais il fallait prendre le temps de faire les choses comme il le faut. Le financement du projet est monté à plus de 80%. La Ville injectera 2 M $ et nous attendons une contribution fédérale de plus de 500 000 $. La SOGIT investira une somme et nous prendrons les revenus de la taxe d’accises pour ce projet. Nous pensons aussi que des partenaires privés s’associeront à nous », a expliqué M. Couturier, tout souriant.
Une compagnie pourrait donner son nom au site. Pourquoi pas la Place Loto-Québec ou encore Fairmont Le Manoir Richelieu? Leurs dirigeants étaient d’ailleurs bien assis dans l’assistance, tout comme les maires des municipalités environnantes, des gens de Tourisme Charlevoix, des partenaires de la Ville et le conseil au grand complet.
Un beau jour de fête, somme toute, au Musée. Le conseil venait de recevoir son cadeau de Noël!
 

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